La naissance d’un nouveau parcours du Tour de France est toujours un moment unique, attendu autant par les coureurs que les fans. Rendez-vous incontournable (mais pas très palpitant) depuis 1974, l’arrivée de la dernière étape aura lieu sur les Champs-Élysées. Autre certitude depuis quelques semaines, le grand départ de la course se fera, quant à lui, de Bruxelles, où la Belgique fêtera les 50 ans de la première victoire d’Eddy Merckx dans le Tour. Ensuite ce sera cap vers le sud et le Pyrénées (traversées cette années avant les Alpes), avec un passage annoncé en Auvergne du côté de Brioude et Saint-Flour.
Brioude comme arrivée d’étape le 14 juillet.
Parmi les rares indiscrétions qui ne font plus guère de doute, l’Auvergne retrouvera les faveurs du parcours du Tour de France avec une arrivée d’étape attendue du côté de Brioude, comme nous le confirme Gérard Cabantous, le président du Vélo-Sport Brivadois : « Le Tour fera étape du côté de Brioude lors de la traversée du Massif-Central. Nous aurons la chance de vivre une étape unique, un 14 juillet, et on espère que la fête sera belle avant que la course ne reparte de Saint-Flour le lendemain. » Pour le premier formateur de Romain Bardet, c’est aussi une superbe opportunité de voir son protégé arpenter les routes de Haute-Loire en quête d’une étape de prestige : « On ne connait pas encore le détail du parcours mais il sera vallonné et propice aux échappées. Ce serait magnifique de voir un petit groupe d’Auvergnats avec Romain, Julian Alaphilippe, Florian Vachon et Rémi Cavagna, se disputer la victoire dans les rues de Brioude ! » On peut toujours rêver…
« Le sport le plus difficile pour gagner à domicile ! »
Pour Nicolas Caille, speaker bien connu des courses auvergnates, il est pourtant difficile d’être prophète en son pays : « Le cyclisme est probablement le sport où il est le plus difficile de gagner à domicile. La course sera en transit pour se rendre vers les Pyrénées, et le terrain de jeu devrait être propice aux échappées. Lors d’un précédent passage du Criterium du Dauphiné en 2017, le col du Béal avait permis à la course de se décanter et les organisateurs avaient trouvé des bosses intéressantes pour rendre le final passionnant lors d’une arrivée de Paris-Nice 2013. » L’une des inconnues de cette étape concerne la liberté de manœuvre laissée aux régionaux de l’étape. Attendu pour disputer le classement général, Romain Bardet sera marqué de près, quant à Julian Alaphilippe il ne pourra plus s’appuyer sur l’effet de surprise : « L’étape devrait être mouvementée, attribuant bon nombre de points au classement des grimpeurs. Avec l’aura d’un 14 juillet, il y aura pas mal de raison de pointer le bout du nez à l’avant de la course pour nos Auvergnats et pourquoi pas provoquer une inattendue bagarre entre les grands leaders du Tour ? »
Quelque-soit l’itinéraire exact proposé par les organisateurs, le public auvergnat a l’assurance de voir sa région mise en valeur au travers de superbes paysages. En attendant de découvrir le parcours définitif, Froome, Thomas, Bardet, Pinot et les autres cadors s’imaginent peut-être déjà l’été prochain…
Présentation du parcours du Tour de France 2019 ce jeudi 25 octobre au Palais des Congrès de Paris. Pour plus d’informations : www.letour.fr.
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