Menant au score jusqu’à la 85e minute, le club auvergnat a vu ses espoirs de victoire s’envoler sur un but que beaucoup jugeront évitable, Maximiliano Caufriez ayant manqué sa couverture sur Gonzalo Ramos et n’ayant pas été suppléé assez vite par Andy Pelmard et Neto Borges.
Ce match nul pourrait avoir un goût amer pour Clermont, notamment parce que cette performance aurait pu solidement raviver l’espoir d’un maintien en Ligue 1 Uber Eats.
Néanmoins, dans un contexte défavorable, chaque point compte, et celui arraché au Parc représente un petit coup de pouce dans cette bataille acharnée.
L’espoir demeure pour le Clermont Foot 63
En effet, le point pris contre le PSG, conjugué aux défaites de Lorient et Metz le même jour, offre au Clermont Foot une petite lueur d’optimisme.
Le club réduit ainsi l’écart avec ses deux concurrents directs pour le maintien, se plaçant à deux points de Metz et à cinq points de Lorient avec encore six matchs à disputer .
Cette situation maintient vivante la possibilité d’une « finale pour le barrage » en Bretagne lors de la dernière journée, soulignant que sur le papier, l’objectif de maintien, improbable au vu des résultats du club, reste atteignable pour Clermont.
L’enjeu est désormais de transformer cet optimisme mesuré en résultats concrets sur le terrain dès la prochaine journée. Car comme le dit Sébastien Bichard : “Un point, ça se transforme !”
Dans cette optique, le Clermont Foot 63 se prépare à affronter ses prochains adversaires avec la ferme intention de capitaliser sur le point arraché au Parc des Princes.
Ce match nul, bien que frustrant, pourrait donc s’avérer crucial dans la course au maintien.
Paris – Clermont : Une performance défensive mais surtout collective
Mais au-delà des considérations mathématiques, ce point obtenu dans l’antre du Paris Saint-Germain, reflète à la fois une performance défensive solide et une solidarité collective retrouvée.
Les statistiques du match penchent, évidemment, largement en faveur d’une victoire parisienne, mais Clermont a su déjouer les pronostics.
Cette rencontre a mis en lumière la capacité de l’équipe à tenir tête à un adversaire de haut calibre. Une capacité qu’on aurait aimé voir plus tôt dans la saison et avec laquelle le club ne serait pas en situation si précaire.
C’est grâce notamment à une excellente présence dans les duels aériens, où Clermont a su s’imposer avec 61% de succès que l’équipe a pu bâtir ce demi-succès.
Cette combativité, cette solidarité, et cette discipline sont, assurément, les qualités que le CF63 devra reproduire lors des échéances à venir pour espérer se maintenir en Ligue 1 Uber Eats.
De la cohésion face à l’adversité
Plusieurs joueurs se sont distingués par leur solidité et leur engagement sur le terrain, parmi lesquels Ndiaye, Pelmard, Caufriez, Gastien, et Keita, qui ont formé la base la plus solide du socle défensif de Clermont.
Leur cohésion a été essentielle pour tenir en échec une attaque parisienne (largement remaniée, au grand dam de certains) pendant la majorité du match.
D’autres joueurs, tels que Matsima, Neto Borges, Allevinah, Zeffane, Virginius, ont également apporté leur contribution, bien que certains aspects de leur jeu puissent encore être améliorés.
En revanche, Magnin et Cham (pourtant très souvent au-dessus de la mêlée ces derniers temps) ont proposé des performances un peu en retrait contre Paris.
C’est un euphémisme de dire que leur capacité à jouer à l’unisson des joueurs les plus performants durant les prochaines rencontres sera cruciale pour l’équipe.
Paris – Clermont dans le détail : Des performances notables dans un contexte difficile
Massamba N’Diaye, initialement sous pression de l’attaque parisienne, a démontré une belle progression au fil du match, accumulant 6 arrêts décisifs et 3 interventions aériennes cruciales. Son impact sur le jeu, illustré par un “goals prevented” de 0.94, confirme sa valeur comme une alternative fiable à Mory Diaw, consolidant ainsi le poste de gardien avec une certaine assurance.
Andy Pelmard s’est distingué en réalisant le plus grand nombre d’interventions défensives du match avec 11 actions, tout en s’affirmant dans les duels aériens qu’il a remportés. Il a su maintenir une présence défensive malgré quelques difficultés dans la conservation et la relance du ballon, contribuant à l’équilibre défensif du bloc clermontois.
Maximiliano Caufriez, rebondissant après de trop nombreuses performances moins convaincantes, a égalé le nombre d’interventions défensives de Pelmard et a montré une belle solidité dans les duels, en remportant la majorité de ses confrontations. Malgré une part certaine de responsabilité sur le but encaissé, sa prestation globale indique un retour à son niveau habituel, essentiel pour la défense clermontoise.
Johan Gastien, infatigable au milieu du terrain, a parcouru la plus longue distance du match avec 13.1 km, ajoutant 9 interventions défensives à son activité.
Malgré des difficultés dans les duels, sa précision dans les passes et son engagement continu ont été vitaux pour le Clermont Foot, soulignant son rôle de leader au sein de l’équipe.
Habib Keita, en marquant un but opportuniste, a non seulement influencé le score mais a également prouvé son engagement en participant activement aux phases de jeu, aussi bien défensives qu’offensives. Sa présence dans la surface lors de son but témoigne d’une volonté de pousser l’équipe vers l’avant, illustrant l’impact positif des jeunes talents sur les ambitions du club.
Solides mais moins brillants
Chrislain Matsima, bien qu’un peu en retrait par rapport à ses partenaires défensifs, a su rester fiable dans ses interventions, avec un total de 8 actions défensives, même si son impact dans les duels a été limité. Sa précision dans la relance a été légèrement supérieure, montrant son rôle dans le maintien d’une certaine stabilité défensive en évitant que les vagues ne soient totalement continues.
Neto Borges a affiché une présence visible dans les duels, remportant une majorité de ses confrontations, et contribuant défensivement par 8 interventions. Cependant, ses difficultés dans la précision des passes et son manque de contribution offensive ont réduit son impact sur le match, malgré un engagement défensif évident.
Jim Allevinah, contraint de quitter le terrain à la mi-temps en raison d’une blessure, avait jusqu’alors eu du mal à s’imposer offensivement, malgré un engagement défensif avec plusieurs interventions et une bonne efficacité dans les duels.
Remplacé par Mehdi Zeffane, entré en jeu à la mi-temps, ce dernier a repris le flambeau avec une approche similaire, manifestant une activité défensive importante avec 9 interventions et une bonne présence dans les duels. Toutefois, comme Allevinah, il a rencontré des difficultés à conserver le ballon et à générer des actions menaçantes en attaque. Ici aussi, il était attendu que les habituels pistons n’auraient pas autant d’opportunités d’attaque contre un adversaire comme le PSG.
Alan Virginius, par une astucieuse remise sur le but de Keita, a montré des signes d’ingéniosité dans ses rares touches de balle, avec une précision de passe parfaite et la création d’opportunités offensives. Sa contribution, bien qu’efficace, reste une exception dans un ensemble où Clermont n’a pas pu se montrer en attaque.
Quant aux remplaçants, ils n’ont pas réussi à impacter le match de manière significative, malgré l’activité notable de Shamar Nicholson dans les tentatives de dribble, reflétant un manque général de profondeur et de variété dans les options offensives de l’équipe.
Des efforts mais une efficacité limitée
Mohamed Cham a vraiment essayé d’être un moteur de l’équipe, se montrant très actif avec le plus grand nombre de ballons touchés et de duels joués. Son engagement sur le terrain est indéniable, ayant également provoqué un nombre significatif de fautes en sa faveur. Cependant, cette volonté de faire la différence s’est accompagnée d’un taux de réussite relativement faible, tant dans les duels que dans la conservation du ballon, avec un nombre élevé de pertes qui ont miné son apport offensif. Malgré un potentiel et une envie évidents, sa performance illustre sa difficulté à concrétiser ses intentions par des actions décisives lorsque l’adversaire est d’un calibre international.
Yohann Magnin, bien que légèrement moins en lumière, a partagé ces difficultés. Son jeu a été caractérisé par un manque de précision et une efficacité en berne, notamment dans les confrontations directes et la distribution du ballon. Son taux de duels gagnés et ses pertes de ballon traduisent une certaine fragilité dans le cœur du jeu.
Ces performances individuelles, malgré la performance globale positive, mettent en exergue les difficultés actuelles du Clermont Foot d’avoir l’ensemble de l’effectif en mesure d’allier intention et réalisation, de réduire l’écart entre le désir de bien faire et la capacité à faire. La volonté de prendre des initiatives est palpable, mais elle se heurte à un manque de précision et d’efficacité qui reste un obstacle majeur à surmonter pour améliorer les résultats de l’équipe dans le sprint final.
Mais nous serions bien aveugles de ne pas noter l’élément essentiel de ce match : Les clermontois ont été solidaires, chacun se mettant au service du collectif quitte à moins briller individuellement (ce qui n’arrive pourtant jamais sans collectif).
Et, sans surprise, le résultat est positif face à un adversaire pour le moins redoutable. Car, avec Monaco, seuls les clermontois ont donc été capables de ne pas perdre 3 fois d’affilée contre le PSG depuis le début de l’ère QSI… Et cette équipe, capable de réaliser une telle performance devrait donc terminer en Ligue 2 ?… Le question reste en suspens.
Rageant, compte tenu de l’égalisation tardive des Parisiens, ce point sera-t-il le point décisif ? Les clermontois veulent y croire. Et nous aussi.
Il reste 6 matchs au groupe pour le transformer et déjouer toutes les statistiques !
Voir la conférence de presse de Paris – Clermont sur le site du club
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