Depuis le coup de sang du ministre de la cohésion du territoire, Christophe Béchu, la ligne de train Clermont-Paris bénéficie d’un dispositif unique à la SNCF, une machine de secours postée en permanence à Nevers pour pouvoir porter assistance aux trains en cas de panne. Elle suit également les dernières rames de la journée. Cette machine dite de « protection » reste proche du tronçons Montargis-Nevers où les incidents sont les plus nombreux. Concrètement vers 18 heures, au départ de Nevers, la locomotive circule derrière l’Intercités n°5978, parti de Clermont à 16h30. Elle l’accompagne jusqu’à Cosne-sur-Loire où elle stationne plus d’une heure, prête à partir en intervention pour les trains 5982 (17h28 au départ de Clermont) et 5977 (17h55 au départ de Paris). À 20 heures, la locomotive repart de Cosne-sur-Loire en direction de Nevers, précédant le train n°5983 (au départ de Paris 18h55). À Nevers, le conducteur reste à bord jusqu’à ce que les trains 5983 et 5990 (au départ de Clermont à 19h28) soient sortis du tronçons Montargis-Nevers.
Le Clermont-Paris est arrivé avec seulement 50 minutes de retard
Le dispositif, opérationnel depuis le 4 mars dernier, n’avait pas encore eu l’occasion de faire ses preuves. Cela est chose faite depuis cette semaine. Parti à l’heure, jeudi 18 avril, de la gare de Bercy en direction de Clermont, l’Intercités 5983 a du faire halte Nogent-sur-Vernisson. Une des fameuses Sybic de la série 26000 qui le tractait, est tombé une panne. Le conducteur a néanmoins réussi à la faire redémarrer, mais à Nevers, nouvelle panne. La machine de protection, qui attendait le passage des derniers trains en gare de Nevers, a ainsi été mise en tête du train et l’a tracté jusqu’à Clermont. Résultat, l’Intercités est à arrivé à son terminus avec seulement 50 minutes de retard. Cela prouve l’efficacité du dispositif car, sans lui, les passagers étaient quittes pour attendre plusieurs heures.
Tout le monde semble redécouvrir ce qui a existé pendant des décennies à la SNCF. Tous les dépôts avaient des réserves conducteurs et locomotives, en 3×8, 7jrs/7. Mais comme ces réserves avaient un coût, les autorités de tutelle les ont fait supprimer. La politique du risque calculé, et ces mêmes politiques demandent maintenant à SNCF de le remettre en place.