Le Grand circuit de de Charade, le « 8,055 », reste pour les passionnés de sport auto un véritable mythe. En dehors de l’enceinte fermée du circuit actuel qui a repris une partie du tracé d’origine, il ne reste plus grand-chose de celui que Sir Stirling Moss avait surnommé le Plus beau circuit du Monde. Certes, la route départementale, jadis empruntée par les F1 est toujours là, mais en dehors du raccordement de Champeaux où subsistent encore, sous les ronces, un morceau de la pistes d’origine et des rails de sécurité, il ne reste qu’un véritable vestige patrimonial des équipements d’époque, visible de tous : le mur du virage de Manson.
Passion et patrimoine
Le temps a fait son œuvre sur le mur. Durant l’âge d’or du circuit, il portait les couleurs jaune et verte d’un célèbre sponsor, le pétrolier BP. A l’époque, British Petroleum vantait la qualité de ses lubrifiants moteur sur de nombreuses compétitions automobiles et donc sur le circuit auvergnat théâtre de manifestations de niveau mondial. Pluie, UV, lichens et autres tagueurs peu respectueux du passé ont progressivement fait disparaître logos et typographies au grand dam des amateurs de sport auto historique.
Un groupe informel d’amateurs qui s’étaient réunis devant le mur le 27 juillet 2018 pour célébrer le 60e anniversaire de la première course disputé à Charade, avaient lancé, ce jour là, le projet de lui redonner son aspect d’origine. (voir notre article du 28/07/2018). L’idée n’est pas restée sans suite puisque le dossier, désormais encadré par l’association Agissons pour Charade, semble en bonne voie, grâce à la bienveillance du nouvel exploitant du circuit mais aussi des instances politiques concernées. La reprise de la peinture et le nettoyage des abords devraient donc avoir lieu dans un délais raisonnable. La remise à neuf de ce morceau de patrimoine va permettre d’entretenir la mémoire du circuit, en particulier sur la fameuse période 1958/1974, au moment-même où le « petit » circuit entre dans sa nouvelle phase plus écologique.
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