Une très étonnante collection va être dispersée ce lundi 22 avril à l’Hôtel de ventes de Clermont. Bernard Vassy et Alain Courtadon vont vendre aux enchères des objets qui, une fois rassemblés, constituent un véritable cabinet de curiosités science et technique. Cette étonnante collection, est celle de Marc Sanciaume, commerçant de La Bourboule spécialisé en pierre précieuses et minéraux. En dehors de son magasin, son dada était de collectionner les instruments et appareils scientifiques de XIXe siècle et du début du XXe, en particulier ceux destinés aux expérimentations en laboratoire sur l’électricité. Le commerçant-collectionneur a du prendre sa retraite, laissant boutique et réserves où s’entassaient de plus en plus d’objets. Avec sa fille, il a pris la décision de disperser cette collection encombrante mais passionnante et a confié l’organisation d’une vente aux enchère à Pierre Gabriel Gonzalez qui officie plus généralement sur les objets Michelin.
150 lots d’instruments scientifiques en quête de nouveaux propriétaires
Réunis en 150 lots, la description de tous les instruments scientifiques ressemble à un inventaire à la Prévert : grande machine de Wimshurst, tubes de Geissler, instruments et appareils de radiologie, médecine, pharmacie, métrologie, thermométrie, instruments hydrostatique, mécanique des fluides, magnétisme, pesanteur, appareils de photographie, de cinéma, de téléphonie, appareils d’optique, de topographie, d’arpentage, de géologie, de gravure… De quoi ravir les amateurs d’objets insolites mais aussi les musées, certaines pièces étant assez rares. les pièces sont estimées entre 50 et 400 euros en moyenne et son souvent de très belle facture
Grande machine de Carré
La pièce la plus exceptionnelle de la collection est sans conteste une Grande Machine électrique de Carré datant de 1870. Avec son socle en acajou massif et ses montant en bois noircis, cette machine signée Noé mesure 1 mètre 10 de haut. La machine de Carré est une machine électrostatique qui produit de l’électricité statique par frottement et influence. C’est un ingénieur français, Ferdinand Philippe Carré (1824-1900), qui l’inventa. Elle fut employée surtout en médecine dans la seconde moitié du XIXe siècle pour guérir… les maux de tête. Heureusement depuis, on a découvert que le paracétamol était plus efficace et secouait nettement moins. La Grande machine de Carré est estimée entre 2 500 et 4 500 euros.
Décrocher la lune
Les machines et instruments rassemblées par Marc Sanciaume cohabitent avec des objets plus classiques mais tout aussi passionnants. C’est ainsi qu’une superbe photo de la lune faisant penser au film de Georges Méliès Le Voyage dans la Lune, sera proposée à la vente. Le cliché date de 1890. Il s’agit d’une photo originale, au format 15×20 cm, montée sur carton, réalisée, avec une lunette d’amateur de diamètre 230 mm. Daniel Payrault (1939/2021), membre de la Société Astronomique de France, à l’origine de l’observatoire de Velizy-Villacoublais a personnellement remise ce lot au vendeur. Un exemplaire similaire est conservé au musée d’Orsay.

Les lustres de la Marquise
Marc Sanciaume avait installé son magasin dans les anciens locaux de la Marquise de Sévigné, célèbre chocolaterie de Royat qui avait des adresses dans les stations balnéaires françaises dont La Bourboule. De cette époque le commerçant avait récupéré des lustres qui font aussi partie de la vente. Il s’agit de 5 lustre-cage Seguso en verre opaline bleu clair. Ces luminaires avaient été installés vers 1910/1915 dans le salon de thé à l’enseigne de la marquise de Sévigné. Les lustres ont été soufflés Murano dans l’atelier de la famille de verriers Seguso, fondée en 1397 et toujours en activité.

Vente Cabinet de Curiosités science et techniques, lundi 22 avril à 14h30, Hôtel des ventes, Vassy – Courtadon, 19 rue des Salins à Clermont. À suivre également en direct sur sur le site Interenchères
















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