Nina Gibelin joue ce rugby d’évitements où le moindre espace qui s’ouvre devant elle, est exploité avec sa vitesse et sa capacité à éliminer son adversaire par ses crochets déroutants.

« Une bosseuse à l’entraînement et une guerrière sur le terrain »

Au terme d’un match nul (22-22) face à la réserve du Stade Bordelais, la jeune ailière de l’ASM Romagnat réserve, a essayé de fructifier chacun de ses ballons. À chaque prise de balle, elle tente d’éliminer son adversaire direct et de mettre son équipe dans l’avancée. « Je suis fan de son état d’esprit, car c’est une bosseuse à l’entraînement et une guerrière sur le terrain », déclare Grégory Gonzalvo coach de cette équipe réserve de l’ASM Romagnat Rugby Féminin. Dans une première période totalement dominée par les jaunes et bleues, Nina Gibelin a été oubliée, seule sur son aile, pour marquer sur les nombreux temps forts. « Nous aurions dû la servir sur son côté sur plusieurs actions effectivement », poursuit-il. Et à force d’omettre de faire les choses plus simplement, les Girondines sont revenues dans le match en deuxième mi-temps, pour arracher le point du match nul.

Débuts de Nina Gibelin dans le Cantal

« J’ai commencé le rugby en cadette au stade Aurillacois avant de venir à Clermont-Ferrand pour mes études et de signer à l’ASM Romagnat Rugby Féminin », informe Nina Gibelin. Sur le terrain, ses courses sont tranchantes ; en capacité de vite déborder la défense adverse, la jeune joueuse est surveillée de près. Présente depuis 4 ans sous les couleurs jaunes et bleues, Nina, étudiante en STAPS trouve dans le rugby des valeurs importantes qui l’aident à se construire en tant que citoyenne accomplie. « Dans ce sport, j’apprécie l’esprit d’équipe, le fait de se dépasser collectivement et de vouloir être meilleure que l’adversaire », précise-t-elle. Dans cette jeune équipe en reconstruction qui vient d’enchaîner son troisième match sans défaite, il faut que ce groupe, qui a un beau potentiel, gagne en expérience et en maturité. « Nous devons être plus intransigeantes envers nous-mêmes et jouer ensemble sans rechercher l’exploit individuel », précise la jeune femme qui sait qu’elle doit progresser dans ses courses et dans son jeu au pied. Et elle a une capacité de remise en question qui la fera grandir dans son jeu, car son état d’esprit va dans le sens de cette mise au travail au quotidien. « Nina est dans la lignée de ces ailiers montferrandais qui ont marqué l’histoire du club et qui alliaient vitesse, altruisme et dextérité », conclut le coach Grégory Gonzalvo qui attend de ses filles une réaction, lors de la venue du Stade Français dimanche 10 mars à Romagnat.