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Le peloton file vers l'Arc de Triomphe- photo francetvinfo.
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Le défilé du 18 juillet…

Le Tour de France se termine ce samedi après-midi par un ultime contre-le-montre qui sacrera Tadej Pogacar. L'étape des Champs-Elysées n'est qu'une parade sans véritable enjeu sportif.

Après le temps de la compétition, voici venue l’heure de la procession. Insipide, indigeste, inutile, la dernière étape du Tour de France n’a d’autre vocation que de mettre en exergue son décor, la ville de Paris, les Champs-Elysées. La scène est belle mais la pièce qui s’y joue n’a pas le moindre intérêt. Le scénario en est connu d’avance. Le peloton a signé un pacte de non- agression, les classements sont entérinés et il s’agit simplement de disputer un sprint sur « la plus belle avenue du monde «  (ce qui reste d’ailleurs à prouver)… La Grande Boucle est déjà bouclée. Il ne reste plus qu’à envoyer une carte postale.

Godefroot, le pionnier

C’est en 1975 que le Tour arrive pour la première fois sur les Champs-Elysées. Une initiative due à l’imagination de Félix Lévitan, alors co-directeur du Tour avec Jacques Goddet, et du journaliste-vedette Yves Mourousi. Ce 26 juillet, le Belge Walter Godefroot régle le gratin des sprinters de l’époque, Rick Van Linden, Barry Hoban, Gerben Karstens ou encore les Français Robert Mintkiewicz ou Régis Delépine. Une belle dernière image pour un Tour remporté par Bernard Thévenet auquel Valéry Giscard d’Estaing remet le maillot jaune final.

Le problème, c’est l’habitude, évidemment. Cette dernière étape sur « les Champs » va se perpétuer et, progressivement, ressembler à un défilé, quelques jours après celui du 14 juillet. On y voit les rescapés plaisanter, boire une coupe de champagne et pédaler à trente à l’heure avant de s’agiter dans les derniers kilomètres pour un ultime baroud d’honneur.

Tache d’huile

De quoi regretter évidemment les temps anciens où le Tour se terminait par un contre-la-montre, parfois décisif. Le chronomètre avait ainsi sacré Jan Janssen en 1968, dans des conditions assez discutables. Et l’on se souvient bien-sûr du duel Greg Lemond- Laurent Fignon de 1989. Comme si ce simulacre de course ne suffisait pas, les organisateurs du Tour de France ont donné de mauvaises idées à ceux du Giro et de la Vuelta, qui ont adopté la formule, pour des arrivées à Milan et à Madrid. Il ne manquait plus que ça…

À propos de l'auteur

Marc François

A débuté le métier de journaliste parallèlement sur une radio libre et en presse écrite dans les années 80. Correspondant de plusieurs médias nationaux, rédacteur en chef de l’hebdomadaire Info Magazine (Clermont, Limoges, Allier) pendant 9 ans, il a présidé le Club de la Presse Clermont-Auvergne entre 2009 et 2013. Il est l’initiateur de 7 Jours à Clermont.

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