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D’Aubière à Tokyo, l’ascension d’un judoka béninois

Celtus Dossou-Yovo, originaire du Bénin et licencié à Aubière, participera pour la 2e fois aux jeux après Rio en 2016 où il avait été éliminé en 8ème de finale.

Dans la vie, certaines personnes sont faites pour faire du chemin ensemble. C’est le cas pour Nicolas Sigaud, entraîneur auvergnat de judo depuis plus de 30 ans à Aubière, et Celtus Dossou-Yovo, judoka béninois. Quatre ans après leur rencontre, ils se préparent pour les Jeux Olympiques de Tokyo cet été. Le point sur leur histoire, avec Nicolas Sigaud.

E.G : Pouvez-vous nous parler du parcours Celtus Dossou-Yovo ?

N.S : Sa relation avec le judo à commencé au Bénin, lorsqu’il avait une dizaine d’années. Au fil du temps, il a pu participer à des sélections nationales, et il a obtenu plusieurs médailles, ce qui lui a permis d’avoir une ouverture à l’international. Son niveau était si bon, qu’il a obtenu une bourse olympique. Grâce à cela, il a eu la chance de s’entraîner dans un centre à Budapest financé par la Fédération Internationale de Judo. Après les jeux olympiques de Rio, le centre a fermé et c’est à ce moment-là que j ‘ai été choisi par la fédération du Bénin, en fin d’année 2016, pour que Celtus puisse accéder à une place dans l’élite du judo mondial catégorie moins de 90 kg.

E.G : Comment fonctionne votre duo ?

N.S : Nous sommes très complices. Celtus est devenu un ami pour moi, il est déjà venu manger à la maison.

E.G : Quelle a été votre réaction à tous les deux quand vous avez appris qu’il fallait se préparer pour les Jeux Olympiques ?

N.S : C’est à la fois inattendu et extraordinaire. Je suis passionnée de judo depuis l’âge de mes 5 ans et je peux enfin réaliser mon rêve à travers Celtus, c’est donc en ça que c’est extraordinaire. Chaque matin, je me réveille et je me dis que je vais aux JO, c’est incroyable. Je pense que Celtus a été plus que ravi d’apprendre qu’il partait à Tokyo en juillet. Il vient de très loin, il a dû quitter son petit natal pour faire du judo en France, il s’est toujours battu pour être le plus performant possible. Je suis très admiratif. Si j’ai employé le terme inattendu au début de ma réponse, c’est parce que je trouve que c’est un sacré défi.

E.G : Aujourd’hui, dans quel état d’esprit se déroulent les entraînements ?

N.S : C’est sans doute l’une des dernières grandes compétitions de Celtus, il a 34 ans, donc la motivation est plus que présente. Je sais qu’il fait tout pour terminer sa carrière en beauté.

E.G : Avez-vous une appréhension particulière ?

N.S : Face à l’enjeu de l’événement, on a toujours cette crainte en tant qu’entraîneur que le sportif soit tétanisé. Après, Celtus c’est quelqu’un d’assez détendu au quotidien, donc ça m’étonnerait qu’il soit en situation de stress extrême.

À propos de l'auteur

Eloïse Gerenton

Animée par l’envie de parler du monde qui l'entoure, Eloïse Gerenton, originaire du Puy-en-Velay, a pris la voie du journalisme après l’obtention de son bac Littéraire. Aujourd’hui, journaliste professionnelle encartée, elle travaille pour France 3 Régions et d'autres médias.

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