Faut-il dire aujourd’hui qu’il n’y a pas de champion de France de rugby puisque le titre 2019-2020 n’a pas été attribué ? Ou bien la couronne reste-t-elle sur la tête du dernier champion en titre, sacré il y a un peu plus de quinze mois. Affaire d’appréciation. En tous cas, le Stade Toulousain n’a pas de successeur. Et ce sont bien les protagonistes de la dernière finale du Top 14 jouée à ce jour qui vont s’affronter dimanche pour ce retour aux affaires, cinq mois et demi après l’interruption brutale des compétitions. Un match auquel, hélas, n’assistera pas Eric de Cromières.
Page blanche
Deux poids lourds assurément dont la campagne 2019-2020 se révélait plutôt terne avant l’apparition du Covid-19. Au point que ni l’un, ni l’autre ne se trouvait alors dans le bon wagon (celui menant directement aux phases finales). Depuis, le virus s’est propagé et l’on a tiré un trait sur des mois de compétition qui demeureront inutiles. On efface tout, donc, et l’on repart d’une page blanche pour écrire une nouvelle saison.
Interrogations
Deux poids lourds, donc deux favoris du Top 14 qui arriveront sur la pelouse avec plus d’interrogations que de certitudes. Les certitudes, d’abord : la force des deux groupes, les individualités, le potentiel, les moyens et même l’ambition des deux champions. Les questions qui taraudent proviennent de la préparation, de l’amalgame, du niveau de chacun après une si longue coupure. Les quelques rencontres post-championnat n’ont pas suffi pour donner des réponses définitives. Les 80 minutes de dimanche soir seront beaucoup plus révélatrices et, peut-être, fondatrices.
L’Europe en point de mire
Les deux clubs partagent un autre point commun. Dans la réalité, ils n’en ont pas fini avec la précédente saison. L’un comme l’autre vont, en effet, disputer les ¼ de finales de la Coupe d’Europe, les 19 et 20 septembre. Tandis que l’ASM retrouvera le Racing 92, Toulouse affrontera l’Ulster. Deux affiches qui doivent déjà trotter dans les têtes des joueurs puisqu’il s’agira de deux matchs-couperet qui enverront leurs vainqueurs à 80 minutes d’une finale européenne.
Un contexte si particulier
Reste toute l’incertitude et le climat pesant de ce début de championnat : les économies fragilisées, les protocoles à respecter, les « bulles » à constituer, les tests à répétition, les stades à moitié vides (ou à moitié pleins) et les cas de contamination frappant certains effectifs. Rien de très rassurant pour la suite d’un Top 14 dont on espère qu’il ne subira pas le même sort que le précédent. Dans ce contexte, la dérogation accordée par le nouveau préfet du Puy-de-Dôme, Philippe Chopin, a apporté quelques satisfactions aux responsables de l’ASM. L’enceinte pourra donc accueillir 10.000 personnes pour le choc contre Toulouse. Pour la suite, on verra…
ASM Clermont Auvergne- Stade Toulousain, dimanche 6 septembre à 21h au Stade Marcel-Michelin.
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