A peine fini le temps des classiques, voici la saison des courses à étapes. Premier grand tour de la saison, le « Giro » propose depuis plusieurs années des parcours audacieux, et marqués du sceau de la montagne. Inscrit au sein de l’équipe Quick-Step, qui a régné sur les courses de printemps, Rémi Cavagna, a remporté un premier succès de prestige à l’occasion de la semi-classique A travers la Flandre occidentale, début mars. Auteur d’un début de carrière aussi prometteur que linéaire, « la machine à rouler auvergnate » est venu sur la course italienne pour se mettre au service du sprinteur maison, Elia Viviani.
Un rôle d’équipier, mais aussi d’électron libre !
Pour sa première expérience italienne, Rémi Cavagna doit se fondre dans le collectif pour placer idéalement son sprinteur dans les étapes de plaines. Forte de près de 30 succès depuis le début de saison, mais sans leader désigné pour ce Giro, l’équipe Quick-Step aborde la compétition avec une moindre pression de résultat. Un statut qui pourrait profiter au jeune coureur de 22 ans : « Je suis présent sur ce Tour d’Italie pour participer au travail de placement dans les sprints de Viviani. On a axé nos ambitions autour de notre sprinteur, mais nous aurons aussi la volonté de nous glisser dans des échappées au long cours et, pour ça, j’aurai ma carte à jouer. A titre personnel, je viens avec l’envie de découvrir cette course mythique. Mais j’ai aussi la volonté de trouver des repères dans les deux contre-la-montre de l’épreuve avec l’idée de préparer les prochains championnats de France de la discipline. »
Le futur spécialiste français de l’effort solitaire ?
Titré dans toutes les catégories chez les jeunes, Rémi Cavagna est devenu un spécialiste de l’effort chronométré. Un goût pour cet exercice particulier qui trouve sa source dans la jeunesse de l’ancien coureur du team Pro-Immo-Nicolas Roux : « Plus jeune, j’ai pratiqué la course à pied. J’aime cet effort solitaire seul face à soi-même et, comme je me suis régulièrement entraîné seul, j’ai développé des qualités pour ce type d’effort. Je travaille cette spécificité, avec, dans un coin de la tête, l’idée de remporter la tunique tricolore de champion de France de la discipline. Pourquoi pas dès cette année? Chaque chose en son temps et, pour l’heure, je veux finir ce Tour d’Italie puis bien récupérer avant d’étudier le parcours du prochain championnat de France. » Sur le Giro, Rémi Cavagna bénéficiera justement de deux opportunités, deux étapes contre-la-montre. Et dès le premier jour, sur un peu moins de 10 km, le maillot rose de leader pourrait bien être à sa portée. « On verra bien ! Avant tout j’espère prendre du plaisir sur cette distance. Cela représente environ 10-12 minutes d’effort et ça me convient plutôt bien. Mais bon, je n’ai pas d’objectif précis si ce n’est de me donner à fond ! » A l’image de Romain Bardet ou Julian Alaphilippe, Rémi Cavagna progresse à son rythme, et vient garnir la belle colonie de coureurs auvergnats au firmament du cyclisme international.
Tour d’Italie cycliste du 4 au 27 mai. 21 étapes pour 3546,2 km de course. Pour suivre les exploits de Rémi Cavagna, rendez-vous chaque jour en direct sur la chaine l’Equipe.
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