Il fait chaud ? Le jardin Lecoq, avec ses étendues d’herbe, ses fontaines et ses arbres, en plein centre de Clermont, représente l’endroit parfait pour s’abriter des sécheresses causées par le réchauffement climatique. Les familles ne s’y sont pas trompées durant l’été, en investissant en masse ce coin de verdure au moment des plus grosses chaleurs. La solution pour contrer les prochaines canicules semblent donc toute trouvée : remplir les villes de végétation pour faire descendre la températures.
Problème, il y a un paradoxe, explique Nicolas Bonnet, adjoint en charge de la nature en ville à Clermont. « Plus il fait chaud, plus il y a besoin d’arbres pour faire descendre les températures, mais moins il y a d’eau pour s’en occuper. » Un problème insoluble ? Pas vraiment non plus, mais les « réponses sont à moyen et long terme. Il faut doser, équilibrer et s’adapter », continue l’élu.
Végétaliser le centre-ville
La municipalité de Clermont a déjà lancé des projets pour végétaliser le centre-ville. Le projet Inspire en fait partie, mais également la transformation du site de la Grande muraille en parc. Sauf que ça ne doit pas être fait n’importe comment. « Il faut trouver de la végétation qui est moins gourmande en eau. Par exemple, on limite les plantations annuelles au profit de celles qui durent plus longtemps. »
Une longévité qui leur permet de mieux s’implanter dans le sol, avec des racines plus profondes. La mairie a aussi recours à l’implantation d’essences d’arbres que l’on ne trouverait pas naturellement sur le territoire clermontois. « Celles que l’on a utilisées sur la place de Jaude sont plutôt adaptées au climat méditerranéen », explique Nicolas Bonnet.
Là encore, c’est un jeu d’équilibriste assez difficile puisqu’il faut aussi faire attention à d’autres facteurs, comme les sols qui sont « très calcaires à Clermont, ce qui n’est pas supporté par certaines espèces. Et puis il y a des gelées en hiver ! »
Mieux gérer les sécheresses et le manque d’eau
Impossible donc de planter n’importe quoi. Mais heureusement, il existe aussi des méthodes pour que le manque d’eau se fasse moins sentir pour la végétation, notamment en « favorisant son infiltration dans le sol. » Problème là encore, il faut encore trouver un délicat équilibre. « On est dans une ville, lance Nicolas Bonnet. Il faut des rues et donc beaucoup de béton. »
Un état de fait qui n’empêche pas la municipalité « d’essayer de récupérer de la place », pour y mettre plus de végétation mais également « beaucoup de terre, en connectant les fosses d’arbres. » Ce qui permet à l’eau de s’infiltrer plus facilement. « Et puis il y a la solution du paillage aussi, sur les surfaces de terre, pour avoir moins besoin d’arroser. »
En clair, beaucoup de solutions, mais aucune miraculeuse. « Ce qui est certain, c’est qu’on est dans la planification, assure l’adjoint au maire. Les villes vont évoluer, mais on ne peut pas savoir comment. Ca demande du temps. » Mais surtout, c’est une problématique qu’il faut envisager à plus grande échelle. Et avec tout le monde.
Il ne fallait pas détruire l ancienne place de jaude.
La nouvelle place de jaude est horrible.
Plutôt que d’échafauder des projets de forêts hypothétiques qui feront (peut-être) de l’ombre dans 40 ans, on pourrait aussi commencer en remplaçant systématiquement les arbres coupés pour cause de sénescence… Ou remplacer des arbres chétifs par de vrais sujets ?
De la place il pourrait y en en avoir le long de certains boulevards « déboisés » dans les années 1970 afin d’augmenter leur capacité circulatoire……