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Ampoules : Photo : Rodolfo Clix Pexels
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Vie publique

Résultats encourageants pour le plan de sobriété énergétique dans la métropole

Mis en application début octobre sur Clermont et la métropole, le plan de sobriété énergétique a permis de limiter l'explosion des factures. L'objectif a été dépassé, mais, malgré tout, les budgets sont fortement impactés.

Pour faire face à l’envolée spectaculaire des prix de l’énergie à l’automne dernier, la ville de Clermont et la métropole ont mis en place un plan d’urgence de sobriété. Ce plan avait comme objectif premier de ne pas faire exploser les budgets, mais il avait aussi la vertu de l’effort supplémentaire en direction de l’indépendance vis à vis des énergies fossiles et la décarbonation.
Les résultats de ce plan viennent d’être publiés :  ils sont assez encourageants. Les baisses de consommations sont assez nettes surtout qu’elles sont « corrigées des variations saisonnières »  météorologique. En effet la douceur de la fin d’automne et du début d’hiver a entraîné une baisse supplémentaire de la consommation d’énergie liée au chauffage. Cette baisse est estimée à 25 % sur la période observée.

Malgré le plan de sobriété la facture globale métropolitaine passera de 9 à 15 md’€ en 2023

Si tous ces efforts ont payé c’est parce que le plan a reçu l’adhésion de tous, aussi bien du côté des agents au quotidien que des usagers qui ont compris l’intérêt du plan de sobriété. Une des mesures phares était l’extinction de 60% de l’éclairage public* à Clermont, de minuit à 06h00. Cette mesure a permis une baisse de la consommation énergétique de 18 % par rapport à l’année précédente, soit 570.000 kWh de moins alors que la ville pratiquait déjà un abaissement de 50 % de l’éclairage en milieu de nuit. « Sur l’ensemble des 21 communes de la métropole, depuis 2013, 9 pratiquaient déjà l’extinction en milieu de nuit, d’autres allumaient un lampadaire sur deux ou baissaient l’intensité de 50% » explique Eric Grenet, vice président de la métropole en charge du développement durable. « Le Conseil a délibéré pour accélérer les choses et permettre à d’autres maires de pratiquer l’extinction, quand ils ne le faisaient pas. 4 communes supplémentaires ont pratiqué l’extinction complète en milieu de nuit, d’autres ont amplifié les mesures. Cela a entraîné une baisse de 26 %, (ndlr : 1,9 millions de kWh économisés) ce qui n’est pas rien sachant que le coût de l’éclairage public est de 5 millions d’euros sur le territoire de la métropole. On va être sur une économie qui sera de l’ordre de 6 à 700 000 euros d’économie. Malgré ces baisses le prix de l’énergie est élevé et quoi qu’il arrive, la facture de la métropole aura augmenté fin 2023. Le coût total passera de 9 millions en 2022 à 15 millions sur les bâtiments et l’éclairage public » poursuit l’élu. La sobriété sera aussi demandée en été. En effet, des consignes ont été données et les climatiseurs ne tourneront pas tant que la température n’aura pas dépassé 26°.

Sobriété, efficacité et diversification : les 3 axes de la municipalité clermontoise

« La politique énergétique de la ville se compose de trois principes : sobriété, efficacité et diversification énergétique et développement du renouvelable » explique Rémi Chabrillat, adjoint au maire de Clermont, en charge des énergies et de la construction durable des bâtiments publics. « Pour la sobriété, l’idée est de travailler sur les usages. Ai-je besoin de tel éclairage à tel moment ? Ai-je besoin de cette surface de bâtiment ? Les collectivités font de plus en plus d’efforts sur ce thème. Deuxièmement, l’efficacité : l’énergie dont j’ai besoin est-ce que je la produit et la consomme de manière efficace ? C’est pour cela que l’on fait de la rénovation énergétique. Le troisième sujet c’est évidemment le développement des énergies renouvelables, remplacer les dernières chaudières fioul par des chaudières bois, mettre en place des réseaux de chaleur… tout cela en utilisant des ressources locales, renouvelables ou de récupération en lieu et place de gaz ou de fioul lointains, chers et polluants. Il y a donc à la fois le sujet d’être moins vulnérable aux aléas économiques et aux variations des cours de l’énergie et de mieux maîtriser nos approvisionnements. En gros il vaut mieux dépendre du bois du Livradois-Forez ou des Combrailles que du gaz importé de Russie ou des Pays du Golf.

Plan sobriété : quelques exemples chiffrés

Maison des sports : consommation gaz  -43,5% / électricité -30,5%
Maison de la Culture : consommation gaz -1,5% / électricité -17,5%
Ensemble des bâtiments municipaux clermontois : consommation gaz -19 % / électricité -17,5%
Chauffage urbain : consommation gaz -7,5% / fioul -1,5% par rapport à la saison précédente
Ensemble des bâtiments métropolitains : consommation gaz -30,6%
Stade Montpied : toutes énergies confondues, chauffage et éclairage : -6,8%
Musée d’Art Roger Quilliot : toutes énergies confondues, chauffage, climatisation, ventilation éclairage LED : -11,1%
Piscines : non mesurable en raison de la fermeture du centre aquatique de Chamalières et report sur les autres équipements

*la métropole clermontoise compte 19 000 « points » d’éclairage. 5 000 sont équipés en LED et 3 000 le seront à l’occasion des transformations liées à InspiRe. Les statistiques de la délinquance de nuit sont stables.

À propos de l'auteur

Olivier Perrot

Pionnier de la Radio Libre en 1981, Olivier Perrot a été animateur et journaliste notamment sur le réseau Europe 2 avant de devenir responsable communication et événements à la Fnac. Président de Kanti sas, spécialisée dans la communication culturelle, il a décidé de se réinvestir dans l'univers des médias en participant à la création de 7jours à Clermont.

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