Nicéphore+ ? Une passion de la photo, réaffirmée tous les deux ans dans la métropole clermontoise au travers d’un festival foisonnant et rayonnant. Pas moins de dix huit expositions sont ainsi annoncées pour la version 2020 de l’événement, à Clermont et à Beaumont. Et pour trait d’union de cette édition, un thème universel et engagé : « du sacré au profane ». « Long chemin de croix et de choix qui conduit, depuis les images qui ont enluminé bien des ouvrages religieux, jusqu’aux interprétations et extrapolations qu’elles ont susciter dans tous les domaines de l’art jusqu’à aujourd’hui » souligne Patrick Ehme, le directeur artistique de Nicéphore +. Un sujet sans frontière et presque limite qui permettra d’échapper aux contraintes et vicissitudes d’une époque devenue essentiellement hygiéniste et nombriliste.
Un vaste thème, des regards
La croyance, la mort, le mystère, la conscience, la souffrance, la crucifixion, les rites, les totems, Dieu, le sacrilège, la dévotion, les pèlerinages, l’église, l’orthodoxie russe, la Cène, le ciel… autant de sujets abordés en images, évoqués avec subtilité, traités sans tabou mais avec signification par les artistes invités de l’association Sténopé, organisatrice du festival. L’Italienne Anita Sciano, l’Espagol Ricard Terré (décédé en 2009), Bettina Rheims, Cyril Abad mais aussi Desiree Dolron, Jean Cérezal-Callizo, Michel Vasset, Magali Lambert et de jeunes photographes émergents proposent leurs regards sur ce monde dont les ressorts sont parfois au-delà du visible.
Itinéraire
A sa façon, l’événement constitue aussi un itinéraire, faudrait-il dire un chemin de croix ?, à travers la ville, de l’Hôtel Fontfreyde, logiquement investi en la circonstance, jusqu’à la Maison des Beaumontois en passant par la Chapelle de l’ancien Hôpital général, le Centre Camille-Claudel, la Droguerie, rue du Port, l’ancienne chapelle du couvent des Carmes-Dechaux ou la galerie Sténopé, située dans la rue de la Treille. Parallèlement aux expositions, de nombreux rendez-vous et animations (lectures de portfolios, projections de films, rencontres avec les artistes, débats et « siestes musicales ») sont prévus tout au long des trois semaines d’un festival qui fête son quinzième anniversaire.
Nicéphore+, du 10 au 31 octobre. Plus d’informations : www.festivalphoto-nicephore.com
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