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"Une femme sous influence" de Maud Fefèvre.
Culture Vendredi

« Une femme sous influence » au théâtre : « la traversée d’un miroir »

Du cinéma au théâtre. La jeune metteuse en scène Maud Lefèvre s'est emparée de l'oeuvre de John Cassavetes et en présente sa version sur la scène du Théâtre de La Comédie de Clermont.

Au tout début, The woman under the influence, le film de John Cassavetes, sorti sur les grands écrans en 1974 et qui réunissait Peter Falk, Gena Rowlands et Fred Draper. Cassavetes y livrait une vision de la femme en prise avec la société et l’étude d’un couple en crise, tout en soulignant l’incommunicabilité entre les personnages . Réalisé avec peu de moyens, filmé caméra à l’épaule, Une femme sous influence (en français) fut doublement nominé aux Oscars et reçut le Golden Globe 1975.

Au plus près

L’histoire de Mabel, femme au foyer aimante mais ô combien fragile, et de Nick, maladroit et déconcerté, cette descente irrémédiable aux enfers, a fasciné la jeune metteuse en scène Maud Lefèvre, séduite en particulier par le vent de liberté qui souffle sur le film et l’intensité de jeu exceptionnelle. Alors, elle l’a réinventé pour le théâtre, en se tenant au plus près du scénario imaginé par Cassavetes et en conservant la structure intimiste et naturaliste du long-métrage.

La bi-frontalité

« Il ne s’agit pas de réinterpréter le film, d’en faire une lecture décalée. Ma pièce n’a rien à dire sur Cassavetes, sur le courant cinématographique qu’il représente. Le but n’est pas de faire discours sur le film original mais plutôt de l’interpréter comme on le ferait d’une partition musicale : considérer le film comme une œuvre que l’on se sent le droit de confier à de nouveaux interprètes » suggère Maud Lefèvre dans sa note d’intention. Pour mieux traverser l’histoire de ce couple singulier, et finalement attachant, la metteuse en scène déploie un dispositif original de bi-frontalité qui immerge le spectateur au cœur de la crise. Après Cannibale et Maja, la jeune artiste, actuellement associée au Théâtre de la Renaissance d’Oullins, livre un spectacle brillant, à la forte intensité dramatique. Elle le voit comme « la traversée d’un miroir« .

Vendredi 9, lundi 12 et mardi 13 octobre à 20h30, samedi 10 octobre à 17h au Théâtre de la Comédie de Clermont.

À propos de l'auteur

7 Jours à Clermont

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