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Allée des Dômes
Allée des Dômes / Photo O. Perrot
Patrimoine Vie publique

L’Allée des Dômes vit ses dernières semaines

Depuis 60 ans il s’inscrit dans le paysage clermontois. Le grand bâtiment blanc, nommé l’Allée des Dômes, érigé à côté de la Muraille de Chine vit ses derniers jours. Sa déconstruction à débuté dans le cadre du renouvellement urbain du quartier Saint-Jacques Nord.

Depuis 1961, le bâtiment abritait de nombreuses familles : 14 étages, 50 mètres de haut, 2 entrées, 168 logements en duplex et des tranches de vie qui ont accompagné le développement de Clermont durant les « 30 Glorieuses ». L’Allée des Dômes témoin d’un époque révolue, va disparaître progressivement du paysage. Sa déconstruction qui coûtera près de 9 millions d’Euros, à commencé. Depuis le début de l’année 2020, les ouvriers ont procédé au « curage » et au désamiantage afin de transformer l’immeuble en « coquille vide ». Actuellement et jusqu’à la fin du mois de juillet des petites machines hissées sur le toit, grignotent peu à peu les niveaux les plus élevés. Elles s’effaceront au profit d’un énorme engin dont le bras articulé de 40 mètres de longueur procédera à l’abatage par le bas. Début 2022, seules les images d’archives permettront de se remémorer ce bâtiment emblématique.

Traitement spécifique pour les déchets du chantier

Grignotage Allée des Dômes
Grignotage sur le toit de l’Allée des Dômes / Photo O. Perrot

Démolir un tel bâtiment génère une quantité impressionnante de déchets à recycler. Les 30 à 40 personnes qui travaillent quotidiennement à la déconstruction trient et séparent les matières. La ferraille sera refondue, le béton concassé servira de remblai pour la construction de routes, le bois servira à alimenter des chaufferies ou sera transformé en aggloméré. Certains déchets seront quant à eux, envoyés dans des centres de traitement spécifique.

Un volet social indispensable

La gestion de l’Allée des Dôme est confiée à Assemblia. Pour préparer la déconstruction, le bailleur social a du travailler très en amont pour pouvoir reloger l’ensemble des familles dans les meilleures conditions. La tâche qui a débuté en 2017, n’a pas été simple à mener dans un contexte de dédensification. Autrement dit, il a fallu trouver des solutions de relogement sur l’ensemble de la métropole, puisque le renouvellement urbain de Saint-Jacques induit une baisse du nombre d’habitations dans le quartier, près de 400. En parallèle Assemblia travaille au relogement des habitant de la Muraille de Chine, prochain grand chantier de déconstruction, qui compte encore 80 logements occupés sur un total de 380. Présidente d’Assemblia, Marion Canales se félicite du traitement social mais aussi écologique du projet. Selon elle, le renouvellement urbain de Saint-Jacques qui favorise l’équilibre sociodémographique et l’amélioration du cadre de vie des habitants, restera un axe fort des deux mandats du président de la métropole Olivier Bianchi.

Un programme à 20 millions d’euros

Si le coût de la déconstruction est budgété à 9 millions d’euros, il convient d’ajouter 11 millions pour financer la totalité des travaux annexes. En effet l’Allée des Dômes intègre une centrale de chauffage urbain qui est conservée, ce qui implique la construction de nouvelles cheminées et la création d’un demi-kilomètre supplémentaire de réseaux de chaleur.
Par la suite l’enveloppe globale pour la transformation totale de Saint-Jacques Nord s’élèvera à près de 110 millions intégrant la déconstruction de la Muraille de Chine, la création d’un parc paysager de 5 hectares, la réhabilitation de 300 logements, la construction de 230 logements neufs et le réaménagement d’un pôle éducatif et commercial.
L’ensemble du renouvellement urbain bénéficie d’une aide conséquente de l’ANRU (Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine) qui prend à sa charge pas moins d’un tiers des dépenses.

À propos de l'auteur

Eloïse Gerenton

Animée par l’envie de parler du monde qui l'entoure, Eloïse Gerenton, originaire du Puy-en-Velay, a pris la voie du journalisme après l’obtention de son bac Littéraire. Aujourd’hui, journaliste professionnelle encartée, elle travaille pour France 3 Régions et d'autres médias.

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