Le projet InspiRe et ses grands travaux rythme la vie de la métropole clermontoise depuis plusieurs mois. Critiqué car réduisant la place accordée depuis des décennies à la voiture, il va conduire à une véritable métamorphose de l’environnement urbain. Un réseau de transport en commun repensé, beaucoup de végétalisation, de nombreux espaces rendus aux piétons et aux moyens de transport alternatif sont au programme de ce qui restera comme le grand dossier du second mandat d’Olivier Bianchi, maire de Clermont et président de la métropole. Mais avant de profiter des bienfaits d’InspiRe en 2025/2026, il convient de patienter et de composer avec les chantiers, les embouteillages et les désagréments de toutes sortes. Le plus difficile durant la période actuelle est d’arriver à se projeter dans l’après InspiRe. À quoi ressemblera la métropole ? comment s’y déplacera-t-on ? comment sera la vie quotidienne des habitants dans un environnement repensé ? Autant de questions qui trouvent aujourd’hui leurs réponses dans une maquette 3D et réalité virtuelle  qui permet une immersion dans ce qui sera le Clermont de  2028.

Cette maquette, outil de projection et d’information innovant,  a été créé par la société Vectuel, dont Grégory Labaune est directeur des grands comptes :

7 Jours à Clermont : Cette maquette en 3D est une première en France ?
Gregory Labaune : Faire la maquette 3D d’une ville, cela existe déjà, faire une maquette de cette taille, à l’échelle d’une métropole, de deux lignes de bus en parallèle, c’est assez inédit en France. Le fait de pouvoir visualiser de différentes manières, à la fois au sein de la Maison InspiRe mais aussi au travers de casque de réalité virtuelle et d’une solution web permettant à n’importe qui de visualiser cette maquette, quand il le souhaite,  ça aussi c’est assez inédit.

7JàC : Comment réalise t-on une maquette de ce type ?
G. L : Il y a plusieurs étapes et plusieurs métiers nécessaires à la réalisation d’une telle maquette. La première étape est de récupérer des informations sur le territoire, donc le cadastre, de lever les bâtiments, de créer des volumes, de venir sur place faire des photos pour représenter l’existant d’avoir quelque chose qui permet aux citoyens de se repérer. Après il y a tout un travail de modélisation de la partie projet. Là on part de tous les plans qui ont été réalisés, on va les modéliser en 3D, on va donner tous les détails comme le mobilier urbain, la végétation et on va intégrer tout cela dans ce que l’on appelle une maquette temps réel, une maquette dans laquelle on peut se déplacer librement. On vient ensuite créer des interactions pour permettre aux gens de naviguer à l’intérieur de ce projet.

7JàC : Ce qui est représenté est au plus proche de ce que sera la métropole dans l’avenir ?
G.L : Au niveau du projet, les plans sont au centimètre. On a toujours des petites choses qui peuvent arriver comme un personnage qui vole ou autre… cela arrive. On est sur une maquette de 27 km… c’est un an de travail, donc il y aura toujours des petites erreurs qui peuvent se glisser, mais globalement, on est sur quelque chose qui présente parfaitement les plans. Cette maquette a d’ailleurs évolué avec les plans. Pour le coup elle est très juste.

La déclinaison web va permettre de se balader librement et de découvrir l’ensemble du projet InspiRe

7 Jours à Clermont : À quoi va servir exactement cette maquette 3D ?
Gregory Labaune : L’idée c’est vraiment de permettre aux gens de se repérer avec les différents outils. Particulièrement au sein de la Maison InspiRe, il y a possibilité d’essayer les casques de réalité virtuelle, qui permettent de se mettre dans des bulles et de découvrir de manière encore plus immersive, ce que le projet va devenir plus tard. La déclinaison web va quant à elle permettre aux citoyens de se balader librement et de découvrir l’ensemble du projet.

7JàC : Mais elle a aussi un aspect utilitaire ?
G. L : On est soit à l’intérieur d’un bus, un BHNS, et on se laisse guider soit on a la possibilité de prendre de la hauteur et de visualiser le projet selon différents points de vue. Pour les gens qui habitent le long des trajets des lignes B et C, cette maquette va leur permettre de comprendre ce qu’est le projet, de voir comment il va s’inserrer, de voir ce que cela va leur apporter dans leur quotidien pour gagner du temps, pour aller d’un point A à un point B, de voir également qu’il va y avoir une évolution en terme d’espace public et de végétation, l’idée étant de rendre la ville toujours plus belle. Du point de vue très pratique cela va permettre de comprendre le futur du territoire. Je parle de la ville mais aussi de la métropole.

7 JàC : Beaucoup d’arbres représentés semble déjà grands : vous avez pris un peu de liberté dans la représentation ?
G.L : On pourrait montrer les arbres à différents moments, mais l’idée est toujours de montrer comment sera le projet à la fin, après les différentes phases. On essaie de ne pas représenter les arbres comme si ils étaient anciens mais on essaie de rendre compte de l’essence de l’arbre et de faire comprendre ce que va donner ce projet. Je ne suis pas un spécialiste de la végétation mais on essaie de représenter l’environnement 2 à 3 ans après la fin de la réalisation du projet… en 2028, c’est ce que l’on a en repère.

La maquette 3D est à découvrir sur le site web InspiRe, mais il est plus marquant d’opter pour la découverte en immersion à la Maison InspiRe, 14 place Renoux, le mercredi et vendredi de 11h à 14h / 16h à 19 et le samedi de 11h à 17h.