Élément constitutif essentiel du réseau InspiRe, le futur centre d’exploitation et de maintenance de T2C sort de terre. La fameuse pose de la première pierre, très symbolique, vient d’avoir lieu dans une zone traditionnellement appelée la « Pointe de Cournon ». À l’automne 2025, T2C quittera définitivement les locaux de la Pardieu* mis en service il y a 50 ans, pour des bâtiments de nouvelle génération à énergie positive. Le centre sera également une site de production électrique destiné aux BHNS, Bus à Haut Niveau de Service qui seront des véhicules fonctionnant à 100% avec de l’électricité, sur les futures lignes B et C et l’ensemble des bus qui remplaceront ceux de la flotte actuelle. Conducteurs, mécaniciens, électriciens, électroniciens, agents de nettoyage, agents de maintenance, mais aussi médiateurs, vérificateurs, équipe commerciale, direction… ce ne sont pas moins de 530 personnes représentant une dizaine de corps de métier qui bénéficieront de la modernité de cet équipement.
Un outils qui répond aux enjeux climatiques
Ce nouveau centre, dont le coût de construction est estimé à 50 millions d’euros fait l’objet de critiques de la part des élus d’opposition qui le jugent démesurés. Il se compose de deux bâtiments, l’un pour la maintenance de 8 700 m², l’autre pour l’administration de 2800 m². La partie remisage s’étendra sur 36 000 m².
« C’est un projet qui répond aux enjeux, notamment les enjeux climatiques de notre planète aujourd’hui » explique François Rage, président du SMTC-AC, la structure institutionnelle qui organise les mobilités dans la métropole de Clermont. « C’est un projet qui va permettre la mobilité décarbonée, qui va permettre à plus d’habitants de pouvoir prendre le bus au lieu de leur voiture et qui va donc contribuer à réduire la pollution. Face à ce choc qui est impératif pour répondre aux enjeux de transition, il était nécessaire de mettre en œuvre ce projet là. Il a un certain coût mais qui avait été évalué, calculé et il est maintenu, aujourd’hui, dans les budgets de la métropole et du SMTC ».
10 hectares à la pointe de Cournon
Le nouveau centre est donc destiné à accueillir un nouveau type de bus électriques et de nouvelles données « Le centre de la Pardieu par exemple à des stations de gaz, celui de Champratel accueille les tramways. Le nouveau accueillera tous les bus qui petit à petit vont tous passer à l’électrique. Il était nécessaire de le construire et c’était aussi l’occasion de remettre à niveau le siège de T2C afin d’améliorer les conditions de travail pour les agents » précise François Rage. « On a cherché plusieurs lieux avec la première donnée qu’il devait être le long de la ligne B ou de la ligne C. On a d’abord regardé du côté du Brézet. On n’a pas trouvé de propriétaires voulant vendre leur foncier. Il fallait environ 10 hectares et il n’y a qu’à la pointe de Cournon que l’on a trouvé la possibilité d’acheter ».
Avec une grande emprise au sol, le centre occupe de précieuses terres agricoles, mais sa construction sera compensée par un appel à candidature doté de 100 000 euros. Quatre associations ou micro-entreprises ont été sélectionnées et doivent présenter un projet de développement agricole à proximité du centre.
Le centre d’exploitation T2C sera un modèle sur le plan du développement durable
Avec 18 359 m² de surface voltaïque sur les toits et ombrières, le nouveau centre d’exploitation T2C sera une véritable centrale de production électrique qui va produire de quoi recharger les bus et alimenter le centre. Le surplus de production sera acheminé dans le réseau public. Le bois sera largement utilisé dans la construction des bâtiments, en particulier pour la charpente de l’atelier de maintenance, qui sera réalisée en lamellé-collé avec 460 tonnes de bois d’origine française.
Une attention particulière sera aussi portée à l’eau. « On va diviser par 5 la quantité utilisée pour laver les bus. On aura plus que 750 m³ utilisés chaque année alors qu’il y en a plus de 3 500 actuellement à la Pardieu » précise le président du SMTC. Cette réduction est le résultats d’un système de lavage en circuit fermé qui permet de recycler 80 % de l’eau utilisée et 25 à 30% des besoins seront couverts par de l’eau de pluie récupérée. 1 800 arbres et 12 000 plantes couvre-sol seront plantés afin de réintégrer le centre dans le paysage et préserver la biodiversité.
*Le centre T2C de la Pardieu et les locaux du SMTC, font l’objet d’une étude pour la requalification du foncier situé sur la commune de Clermont.
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