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Photo Patrick Bossin.
Edito

Digressions de Noël

Noël, c'est une atmosphère, des parfums, des souvenirs, un passage obligé dans l'année. C'est un peu de tout cela et beaucoup d'autres choses.

Cela démontre-t-il un soupçon de malchance ou une propension aux occasions manquées ? Toujours est-il que la seule fois que je me suis laissé aller à un tour de grande roue, sur la place de Jaude, il flottait un brouillard à couper au couteau. En cette soirée de novembre (je crois), on n’apercevait pas même la silhouette sombre de l‘église des Minimes à l’horizon. Toutes les autres fois, je suis resté au pied sans attention particulière pour cette attraction, plantée au milieu de l’espace. J’ai remarqué, toutefois, qu’elle semblait défier le sapin, ex-roi des forêts, venu finir son existence au beau milieu de la ville et des lumières, avant d’être débité sans le moindre ménagement dès que la fête  sera passé. Duel de géants ?  A ce jeu, sans doute, vaut-il mieux être roue que sapin puisque la machine sera démontée méticuleusement et rangée précieusement avant d’autres voyages, d’autres tours, d’autres Noël. Il y en aura probablement.

Un Père Noël bien dodu

Noël se joue en famille, dans la chaleur, le confort et l’intimité des foyers, autour de tables dressés. Les générations s’y retrouvent, chacune dans un rôle identifié. Mais c’est dans la rue, indiscutablement, que la fête commence, qu’elle s’annonce. Rues enguirlandées, arbres décorées, façades qui s’éclairent : la mise en scène est indispensable et patiemment orchestrée. Noël doit se faire désirer comme une femme qui s’apprête dans l’attente fiévreuse d’un rendez-vous..  Dès le mois d’octobre, en fait, les premiers indices se manifestent, les premiers signes pointent le bout de leur nez. Et c’est ainsi, aussi, que le commerce bat son plein, histoire de remplir à ras bord la hotte d’un Père Noël bien dodu.

« Sans famille »

« A Noël, dans ma jeunesse, je ne recevais qu’une orange. Et je m’en contentais très bien » m’a affirmé un ami qui, le matin, travaille chez un marchand… de fruits. Je le soupçonne d’en rajouter un peu dans le genre Sans famille. L’histoire, en tous cas, ne m’a pas fait pleurer. Tout dépend, en effet, de la valeur que l’on attache aux choses. Espérons toutefois, pour lui, que l’orange ait été juteuse…

Noël électrique

Si Noël est lumineux, scintillant, coloré, il le doit d’abord à l’électricité. Puisque l’hiver, incontestablement, fait pencher la balance du coté de la nuit, de l’obscurité, du froid. La lumière de Noël est presque un paradoxe, une incongruité de l’époque…

Quand Noël se retire, l’hiver, en réalité, ne fait que commencer…

À propos de l'auteur

Marc François

A débuté le métier de journaliste parallèlement sur une radio libre et en presse écrite dans les années 80. Correspondant de plusieurs médias nationaux, rédacteur en chef de l’hebdomadaire Info Magazine (Clermont, Limoges, Allier) pendant 9 ans, il a présidé le Club de la Presse Clermont-Auvergne entre 2009 et 2013. Il est l’initiateur de 7 Jours à Clermont.

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