Si Joseph Vebret, ancien journaliste, chroniqueur pour 7 Jours à Clermont, directeur éditorial du Salon Littéraire, est si fort attaché à la région qui l’a vu grandir, c’est peut-être parce qu’il s’en est éloigné longuement. Rien de telle qu’une absence ou une séparation pour mesurer l’intensité d’un sentiment. Trente cinq ans hors de Clermont, avant un retour choisi, ont mûri en lui une grande complicité avec cette ville.
Exercice singulier
Aussi ne faut-il pas s’étonner de la parution imminente de l’Abécédaire passionné de Clermont-Ferrand chez Page Centrale, un beau livre mêlant de superbes images de photographes locaux et des textes de l’écrivain. « C’est l’ouvrage de quelqu’un qui a fuit une ville qui ronronnait et représentait un désert culturel et qui est épaté par ce qu’il découvre, 30 ans après » précise-t-il, à l’issue de cet exercice singulier. Le livre, en effet, comprend à la fois des dimensions historique, esthétique et personnelle, tout en répondant aux enjeux d’un abécédaire.
« J’ai choisi 20 mots qui sont autant de thèmes : des lieux, des personnages, comme le Duc de Morny qui a beaucoup fait pour Clermont et est le plus souvent oublié. A travers ces chapitres, je m’efforce de montrer l’évolution de la ville, non seulement ces trente dernières années mais aussi depuis ses origines…Et cet itinéraire urbain est aussi une balade personnelle, à travers des souvenirs, des lieux qui m’ont marqué. Bref, c’est un livre pluriel, avec une démarche qui sort de l’ordinaire » explique Joseph Vebret. L’écrivain avait déjà rédigé un Abécédaire passionné de l’Auvergne, il y a quelques années, couronné par un Prix Nos Racines d’Auvergne. L’exercice, pour lui, n’était pas tout à fait inédit.
Vingt mots, vingt thèmes
Vingt mots, autant de choix subjectifs, qui rattachent l’écrivain à la ville. Certains sont des passages obligés, on retrouve par exemple l’ASM Clermont Auvergne ou la place de Jaude. D’autres se révèlent plus intimes ou surprenants. Joseph Vebret s’attache aussi à des personnages qui ont marqué la cité de leur empreinte. Son regard attentif, en tous cas, semble bienveillant. Clermont le séduit… « L’ancien, parfois très ancien, y côtoie le moderne. Il n’existe certes pas de fil architectural. Mais je trouve que l’un et l’autre se marient plutôt bien. »L’écrivain est de retour au bercail et, apparemment, il ne le regrette pas…
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