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Zaïm Atid- photo 7 Jours à Clermont.
Culture

Zaïm Atid: un monde en mouvements et en couleurs

Il aime la matière de façon charnelle et observe attentivement le monde qui l'entoure. Le peintre néo-réaliste clermontois créé des tableaux au sein desquels le mouvement et le relief se conjuguent dans une vision colorée.

Les plasticiens sont parfois insondables, hermétiques. Comme emmurés dans leur propre univers et prisonniers de leur imagination. Dès lors, pour un journaliste, la rencontre peut prendre des allures de galère. Zaïm Atid échappe tout à fait à cette catégorie d’artistes torturés et névrotiques. Le peintre est affable, léger, épicurien, espiègle. Il est en paix avec son entourage, aime les femmes, les voyages, les repas, l’humour, le  débat. La vie, sous ses meilleurs aspects. Peut-être est-ce là son côté méditerranéen (il a vu le jour au Maroc en 1956) qui s’exprime ? Ou peut-être, tout simplement, est-il né sous une bonne étoile ?

Voilà quarante ans qu’il a posé son chevalet en Auvergne. Il y a tracé son itinéraire de vie et son chemin artistique. « A l’origine, je suis venu à Clermont pour y suivre des études scientifiques. Mais, rapidement, l’art m’a beaucoup plus intéressé que les mathématiques. J’ai changé mon fusil d’épaule. » Il s’inscrit alors aux beaux-arts, commence à peindre. Et c’est bientôt l’heure d’une première exposition, à Saint-Amand-Roche-Savine, qui l’incite à prendre son destin en main.

Effets saisissant

Inspiré par les grands maîtres, et particulièrement les impressionnistes (« qui travaillaient les couleurs presque crues »), Atid a pourtant créé son propre univers artistique, proche du nouveau réalisme. Il cultive un goût immodéré par la matière qu’il recycle, triture, concasse, malaxe, reformate dans une relation charnelle et systématique. Carton, bois, plexiglas, affiches lacérées constituent  des supports familiers avec lesquels il aime à jouer. Et qu’il a appris à domestiquer. Au final, la superposition méthodique des surfaces livre un effet saisissant de bas-relief.

Photo 7 Jours à Clermont.

Positif

« Les formats des tableaux sont choisis en fonction des sujets. Je prépare généralement le support avant que ne jaillisse l’inspiration  » précise le peintre. Elle finit toujours par arriver à celui qui se définit comme « un observateur du quotidien » . La ville, les gens qui passent, le mouvement inlassable de ses contemporains retiennent son attention. Il les interprète à sa façon, en créant un monde plein de formes et de couleurs. « Les choses ne sont pas faciles aujourd’hui dans notre société. J’ai le sentiment qu’elles ne s’améliorent pas. Alors, je m’évade un peu et je m’attache à peindre la vie avec des couleurs, dans une vision plutôt positive  » explique-t-il.

Un atelier avenue Julien

Zaïm Atid aime sortir des sentiers battus. Il expose ainsi actuellement (jusqu’au 15 avril) dans un lieu atypique, une agence immobilière, Clermont Province, au 24 rue de Rabanesse. Le peintre vient aussi d’installer son propre atelier, en plein centre-ville de Clermont, au 43 avenue Julien. Un espace idéal pour travailler mais aussi présenter ses œuvres au public. Cela ne l’empêchera pas de s’échapper, de temps en temps, pour l’un de ces voyages qui font partie de son mode de vie. « L’Italie m’attire particulièrement. J’aime l’art transalpin, les villes, les places, les églises, l’art de vivre. » Mais il finira toujours par revenir et reprendre son travail au long cours.

Z.Atid.

 

 

 

 

À propos de l'auteur

Marc François

A débuté le métier de journaliste parallèlement sur une radio libre et en presse écrite dans les années 80. Correspondant de plusieurs médias nationaux, rédacteur en chef de l’hebdomadaire Info Magazine (Clermont, Limoges, Allier) pendant 9 ans, il a présidé le Club de la Presse Clermont-Auvergne entre 2009 et 2013. Il est l’initiateur de 7 Jours à Clermont.

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