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Fresque de la culture / Photo 7 jours à Clermont
Fresque de la culture / Photo 7 jours à Clermont
Culture Environnement

Une fresque pour décarboner la culture

Le Damier, cluster des ICC, lance un outil innovant de sensibilisation aux enjeux de décarbonations : la Fresque de la culture. Unique en France, elle est destinée aux professionnels des Industries Culturelles et Créatives.

Afin de respecter les engagements de l’accord de Paris, le secteur culturel, tout comme les autres secteurs, doit réduire son empreinte carbone de 80% d’ici 2050 et repenser ses méthodes de production, de diffusion et de communication. La Fresque de la culture est un projet imaginé et co-porté par l’équipe du Damier, grappe d’entreprises culturelles et créatives de la Métropole clermontoise, et  The Shifters, association créée pour apporter un soutien bénévole au centre de réflexion The Shift Project, qui œuvre à la décarbonation de l’ensemble des secteurs de l’économie notamment à travers les travaux du PTEF ( Plan de Transformation de l’Économie Française). Elle se présente sous forme d’un atelier ludique, pédagogique et collaboratif permettant de sensibiliser les professionnels de la culture aux enjeux de transition écologique.

Au commencement du projet

Les acteurs de la culture ont pris conscience de l’impact non négligeable de leur  secteur d’activité sur les questions environnementales. La fresque de la culture constitue une étape vers l’amélioration de leur bilan carbone. En effet, l’avantage des fresques, à l’instar de la fresque du climat, est de donner envie aux professionnels concernés, l’envie d’aller un peu plus loin dans leur démarche vertueuse. Elles donnent les premières bases et les premières clés indispensables pour commencer. La fresque n’a pas vocation à transformer les entreprises en expert du développement durable, mais en revanche, elle offre les clés pour se former, être accompagné et essayer d’initier une démarche interne dans la structure pour déterminer un plan d’action voire de restructuration afin de réduire les émissions carbone.

Genèse de la fresque

L’idée était de rassembler une équipe pilote, constituée de personnes ayant déjà produit ou réalisé une fresque ou qui avaient déjà une expertise dans le domaine du développement durable afin de fixer les enjeux, les objectifs et la finalité de la Fresque de la culture. La première étape clé à sa construction a été la mise en place d’un hackathon, un atelier d’intelligence collective qui s’étend généralement sur plusieurs jours. En l’occurrence, il a mobilisé une vingtaine d’adhérents du Damier et d’autres partenaires tels que La Hutte, Clermont-Ferrand Massif central 2028 et la Coopérative de Mai. Le challenge était de créer un prototype de la fresque, en deux jours, ce qui a été fait.
Ensuite, le comité de pilotage s’est réuni pour retravailler la structure de base issue du hackathon et mettre en place l’iconographie, le contenu des cartes et le déroulé du jeu. Dans une démarche d’écoconception, les cartes sont entièrement fabriquées à partir de papier recyclé, non pelliculé, les pions sont en bois éco-conçus et le plateau de jeu est réalisé à partir de bâches recyclées et d’encre végétale. Un processus de création qui s’est déroulé de fin janvier à avril. Une première version bêta a pu être testée lors de la Clermont Innovation Week. Le dispositif a bien fonctionné, permettant ainsi de trouver la forme finale de la fresque.

Une initiative ludique et pédagogique

La fresque de la culture est un outil dédié aux professionnels de la culture qu’ils soient existants ou en devenir : étudiants, porteurs de projets, des personnes en reconversion, des profils incubés qui souhaitent monter en compétences sur les enjeux de la transition écologique. C’est une activité interactive qui se déroule autour d’un plateau de jeu. Ce dernier comprend un espace pour piocher et défausser des cartes, il est articulé autour de cinq postes d’émission carbone liés au secteur de la culture : l’électricité, le chauffage des bâtiments, les achats, les matières premières, les déplacements des artistes, des œuvres, du matériel, des employés ainsi que les enjeux alimentaires.
Cet atelier, d’une durée de 3 heures est encadré par un animateur. Plusieurs parties peuvent se dérouler simultanément, de 5 à 8 participants maximum, et peuvent être proposées en intra ou inter entreprises. Au cours de la première phase, les participants sont sensibilisés aux enjeux du secteur de la culture. Chaque joueur se voit attribuer un rôle et doit évaluer l’empreinte carbone de son activité et de sa profession. L’objectif commun à tous les joueurs est de trouver des solutions pour réduire leur impact.

Informations supplémentaires auprès du Damier ou des Shifters, à l’adresse générique dédiée : fresquedelaculture@theshifters.org

À propos de l'auteur

Myrtille Laurent-Bourioux

Native de Montpellier, Myrtille Laurent-Bourioux grandit à Clermont. Après une scolarité en Classe à Horaires Aménagés Musique et l'obtention de
son BAC, elle s'inscrit en Bachelor Journalisme à Lyon et c'est lors d'un stage d'été proposé par l'ESJ de Lille qu'elle décide de devenir journaliste professionnelle.

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