Après 7 mois de fermeture, les établissements pourront enfin rouvrir leurs terrasses dès mercredi prochain, avec une capacité d’accueil réduite à 50 % jusqu’au 9 juin. Les restaurateurs et bistrotiers clermontois sont heureux de pouvoir retrouver leur activité, après quelques semaines difficiles. Ils soulignent également les inconvénients des nouvelles règles liées à la réouverture des terrasses.
Du côté des petites terrasses
Alain Breuil, gérant du bar Le Kepler, à Clermont-Ferrand souligne : “Sachant que les jauges sont limitées et que je n’ai pas une très grande terrasse, ça va être problématique pour moi. Je peux accueillir 40 personnes en temps normal, en divisant par 2 le nombre de clients il ne me reste que 20 personnes en terrasse ». Il ajoute “ Ce n’est pas avantageux pour moi financièrement, mais je vais quand même rouvrir car j’ai besoin de retrouver ce lien social avec les clients« . Un autre restaurateur clermontois, disposant d’une petite terrasse, ne réouvrira pas contrairement à Alain Breuil. Bien qu’il soit content de revoir les établissements prendre vie, sa petite terrasse de 9m² ne lui permet pas d’accueillir des clients le 19 mai. “Je peux mettre maximum 10 couverts en extérieur, ce qui représente 4 tables. Je ne peux pas me permettre d’ouvrir ma terrasses au public, je perdrais trop d’argent…” affirme t-il. Il ajoute également “ Je ne pourrais pas donner assez de travail aux salariés si j’ouvrais ma terrasse parce qu’il n’y aurait pas assez de monde”. En attendant de retrouver sa clientèle début juin, ce gérant compense le manque de chiffre d’affaires avec la vente à emporter et des subventions de l’état.
“On est dans le flou”
Mathieu Minard, le gérant du Café Pascal, dispose d’une grande terrasse et pourra accueillir suffisamment de monde le jour J. En revanche, il estime ne pas être assez informé par l’Etat des règles à respecter “ Oui, nous sommes content de rouvrir, on avait besoin de retrouver notre activité. Par contre, tant que l’Etat ne nous aura pas donné officiellement les règles à suivre, je vais avoir des difficultés à organiser cette ouverture”. Il précise encore: “Je ne sais pas à quoi correspond 50% des capacités, j’ignore aussi si j’ai le droit de faire entrer des clients dans mon établissement pour aller aux toilettes”. Cédric Culioli, le gérant du Chai Victorius partage également cette inquiétude. “ Cette réouverture des terrasses me rend heureux parce que je vais pouvoir retravailler. En plus, je ne rencontre pas le problème de certains qui ont des petites terrasses. En revanche, lorsque j’entends que la capacité d’accueil est de 50% je me demande à quoi ça correspond. On n’a pas d’informations officielles”. Beaucoup d’interrogations, on le voit, à la veille de ce jour tant attendu. Sans compter les caprices de la météo…
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