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Ophélie Gincourt en possession du ballon / Photo DR
Ophélie Gincourt en possession du ballon / Photo DR
Entretiens Sports

Ophélie Gincourt : « nous travaillons avec rigueur et abnégation »

Arrivée à l’Asm Romagnat rugby féminin il y a trois ans, Ophélie Gincourt, jeune trois-quarts centre de 26 ans, nous livre ses impressions sur cette première partie de championnat. Une sportive de haut niveau, humble, au service du collectif.

A propos de l’auteur de cette interview :
Philippe Thivat, éducateur spécialisé auprès d’enfants autistes est correspondant d’un hebdomadaire dans l’Allier et intervenant auprès de l’ASM Romagnat rugby féminin en tant que rédacteur journaliste sportif. Il est également engagé dans le rugby citoyen qui œuvre grâce à ce sport à l’intégration des personnes handicapées et de personnes migrantes. 

P.T : Afin de mieux vous connaître, pouvez-vous nous rappeler votre parcours de rugbywoman ?
O.G : J’ai commencé à l’âge de 6 ans au rugby club d’Annemasse en Haute-Savoie ou j’ai évolué avec les garçons jusqu’à l’âge de mes 17 ans. Par la suite désireuse de vouloir jouer en Élite, je suis partie à Caen en Normandie. Puis voulant me rapprocher au plus près de ma famille, j’ai pris contact avec Fabrice Ribeyrolles entraîneur de l’Asm Romagnat, ce qui a facilité ma venue au club.

P.T : Le titre de championne de France est-il bien digéré ?
O.G : Nous gardons toutes en tête l’extraordinaire aventure de notre titre fièrement acquis à Blagnac, contre Blagnac en plus. Nous n’étions pas attendues, mais nous avons renversé la hiérarchie grâce à une solidarité incroyable et un niveau de jeu élevé. Aujourd’hui nous sommes bien déterminées à défendre notre titre, sachant que nous sommes l’équipe à battre maintenant.

P.T : Comment pouvez-vous analyser cette première partie de championnat ?
O.G : Notre bilan de première partie de saison est plutôt positif même s’il est entaché de notre non-match à Toulouse à l’automne dernier. Nous restons sur deux matchs perdus sur 12, ce qui est plutôt pas mal. Nous avons été en souffrance au Stade Français, mais nous avons su rebondir la semaine suivante contre Toulouse à domicile, malgré la courte défaite. Nous travaillons avec rigueur et abnégation pour être prêtes lors des matchs couperets.

« Notre état d’esprit reste intact, c’est ce qui fait notre force. »

P.T : Êtes vous satisfaite de votre jeu collectif au cours de ces mois écoulés ?
O.G : Dans l’ensemble, notre jeu collectif est en progression, ce qui est encourageant à l’approche de cette fin de saison. Nos deux dernières prestations à domicile ont montré que nous retrouvions nos automatismes de l’an passé. Même si cette longue coupure ne facilite pas les choses, en termes de repères et de cohésion. La coupe de France nous permet de rester un peu dans le rythme même si ce n’est pas la même intensité. Mais notre état d’esprit reste intact, c’est ce qui fait aussi notre force.

P.T : Dans quels domaines devez vous progresser encore ?
O.G : Nous nous devons d’être plus régulières dans nos prestations si nous voulons atteindre notre objectif. Nous devons concrétiser nos temps forts afin d’éviter de nous épuiser près de la ligne adverse. Notre groupe compte pas mal de blessées, dont des blessures longues. Cependant, cela permet aussi à des filles de nous rejoindre, profitant de l’excellente saison de l’équipe qui évolue en Fédérale 1. Et c’est aussi l’occasion de souligner le pertinent travail de notre formation, fierté du club.

P.T : A titre personnel, vous enchaînez les excellentes prestations. Comment vous sentez-vous ?
O.G : Physiquement je me sens bien et j’essaye de le montrer sur le terrain. Mon jeu basé sur le duel se doit aussi d’évoluer, pour tendre un peu plus vers l’évitement. Je travaille cela avec Fabrice Ribeyrolles, qui m’aide à rendre mon jeu plus varié et complémentaire. La remise en question est un élément important dans le sport de haut-niveau.

Ophélie Gincourt / Photo DR
Ophélie Gincourt / Photo DR

P.T : Pour conclure le sport féminin, et notamment le rugby semble très ancré sur le territoire auvergnat. Qu’en pensez- vous ?
O.G : Déjà notre parcours sportif associé à la politique sportive du club, dégagent de fortes valeurs humaines qui ne laissent pas insensibles les gens de la région. Cela se ressent à travers les personnes qui nous suivent, et dans la presse qui s’intéresse plus à nous. La région, par différentes actions sur le secteur, met en avant le sport féminin, ce qui est une excellente nouvelle.

À propos de l'auteur

7 Jours à Clermont

La rédaction de 7 Jours à Clermont est composée de journalistes professionnels locaux. 7 Jours à Clermont, média web entièrement indépendant, a la volonté de mettre en exergue l’activité et les événements marquants des 7 jours à venir dans la métropole clermontoise.

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