Accueil » Politique » Olivier Bianchi en candidat « social-démocrate-écologiste »
Olivier Bianchi / Photo 7 jours à Clermont
Politique

Olivier Bianchi en candidat « social-démocrate-écologiste »

Le maire de Clermont aborde la campagne pour l'élection municipale avec la sérénité qu'amène l'expérience. Il refuse toute polémique et se dit déterminé à conduire "un développement harmonieux" de la ville.

Près de six ans ont passé depuis le jour où il a ceint l’écharpe de maire. L’ancien adjoint à la culture atteignait ainsi la plus haute fonction municipale, symbolisant une renouvellement générationnel à l’Hôtel de Ville. Mais en démocratie comme dans les sports, les titres se remettent en jeu. Et il est bientôt l’heure pour Olivier Bianchi de se confronter à une nouvelle élection qu’il affirme attendre avec un mélange de sérénité et d’impatience. « Ce temps démocratique est revivifiant. C’est une forme précieuse de mise au point, d’explication, d’écoute qui permet de se réajuster, de se réadapter, de se connecter aux attentes sociales pour, ensuite, les traduire tout en les fondant dans une vision politique. Pour ma part, je souhaite mener une campagne de proximité, aller à la rencontre des Clermontois. Je ne crois plus trop aux grands meetings. Au contraire, nous allons privilégier le porte à porte, les cafés citoyens, les réunions d’appartements. Et c’est par une distribution de documents à la sortie des écoles que nous allons commencer… »

« Ne surtout pas exacerber »

Si les voyages forment la jeunesse, l’expérience est généralement de nature à transformer les hommes. A l’approche de la cinquantaine, les cheveux désormais gris, Olivier Bianchi affirme ne plus être tout à fait celui qui s’est présenté devant les Clermontois il y a six ans. « Hier, je découvrais les choses avec enthousiasme, avec force, avec certitude. Désormais, je suis davantage dans la sérénité. J’ai le sentiment de rester jeune mais l’expérience m’a permis d’apercevoir davantage la complexité. J’ai pris de la distance vs à vis de certaines choses. Par exemple: je ne souhaite plus répondre aux polémiques. Ma volonté est d’apaiser, de rassembler, surtout pas d’exacerber dans un monde déstabilisé qui se brutalise et est peut-être en naufrage » affirme-t-il.

Projet contre projet

Photo Valentin Uta.

Reste toutefois le combat politique qui se profile. Un débat projet contre projet, candidat contre candidat, au sein duquel chacun devra se démarquer pour emporter la décision. Le tenant du titre bénéficie de la « prime au sortant » souvent décisive sur le terrain local. Mais il peut aussi faire face à la tentation du « dégagisme » qui se manifeste ici et là. « Les Clermontois me connaissent, ils ont pu me juger durant cinq ans et demi. Avec moi, ils savent qu’il n’y aura pas de mauvaise surprise. Au contraire, dans le projet de mes concurrents, je vois beaucoup de dépenses et peu de recettes. En tant que maire, je sais qu’ils ne pourront faire tout ça. »

Quatre enjeux majeurs

Le candidat Bianchi plaide pour le « développement harmonieux du territoire« . Une vision protectrice, rassurante, aux dimensions sociales qu’il entend évidemment développer autour d’un projet en quinze chapitres qui devrait être présenté au tout début de l’année 2020. Il tournera autour de quatre axes majeurs: « Il nous faudra continuer la transformation de la ville, en intégrant des dimensions comme la végétalisation ou la présence de l’eau. L’enjeu des mobilités, des déplacements, de la place de la voiture sera incontestablement primordial. Il y aura aussi la question de la transition écologique, sans doute déclinée par tous les candidats mais qu’il faudra aborder de manière pertinente. Enfin, la candidature de Clermont comme capitale européenne de la culture sera également un thème majeur: il nous faudra faire participer massivement l’ensemble des Clermontois à cette aventure qui peut s’avérer déterminante en terme de développement. »

Avec les verts

Les problématiques environnementales, que l’on aurait tort de limiter au seul réchauffement climatique, risquent de traverser et d’agiter la prochaine campagne municipale. Certains adversaires du maire actuel en ont déjà fait leur cheval de bataille. Sur ce plan-là, toutefois, Olivier Bianchi se présente, sur la grille de départ, avec un avantage indéniable. « Je serai le seul maire sortant de gauche, en France, à pouvoir compter sur les verts dès le premier tour. L’accord est acté, signé. Je suis convaincu aujourd’hui de la nécessité d’une mutation écologique mais elle doit, à mon avis, s’accompagner d’une lutte pour l’égalité. Je suis donc un social-démocrate-écologiste » affirme-t-il. Les « verts » dans son sac, tout au moins en qui concerne les état-majors, le maire socialiste devra maintenant composer avec une extrême-gauche orpheline d’Alain Laffont et donc moins prévisible. Il fera face aussi à une composition sociale de la ville en mouvement qui amènera son lot d’interrogations à l’heure du scrutin. La part d’incertitudes qui fait le sel d’une élection.

À propos de l'auteur

Marc François

A débuté le métier de journaliste parallèlement sur une radio libre et en presse écrite dans les années 80. Correspondant de plusieurs médias nationaux, rédacteur en chef de l’hebdomadaire Info Magazine (Clermont, Limoges, Allier) pendant 9 ans, il a présidé le Club de la Presse Clermont-Auvergne entre 2009 et 2013. Il est l’initiateur de 7 Jours à Clermont.

4 Commentaires

Cliquez ici pour commenter

  • Olivier bonjour, si tu maintiens la communication à la sortie des écoles, je tiens à te faire savoir que les professeurs de Clermont ont une « dent contre toi », eu égard à l’école maintenue les mercredis matins, je pense qu’ils t’ont fait remontés leur demande, je t’en prie, prends le en consideration, va de l’avant car tu es en train de perdre un électorat pour ma plus grande désolation, j’ai entendu 3 professeurs des écoles qui vont faire un vote sanction,longue vie à toi cher Maire c’est tout le bien que je te souhaite. Merci Marc François, d’avoir rebondi avec 7 jours à Clermont et à toute l’équipe, quelle chance pour le lecteur

  • La végétalisation de Clermont aurait déjà pu commencer avec la création d’un parc à la place du centre Jaude II, second temple de la consommation, totalement superflu et certainement pas « écolo » !

  • J’aimerai connaitre le parcours de Mr Bianchi , son CV , et activités professionnelles en dehors de ses activités au sein de L’UNEF ….

Sponsorisé

Les infos dans votre boite

Sponsorisé