Accueil » Santé » Laëtitia Guapo, reine de la place de Jaude ce weekend
Laëtitia Guapo /photo 7 jours à Clermont
Laëtitia Guapo /photo 7 jours à Clermont
Événement Santé

Laëtitia Guapo, reine de la place de Jaude ce weekend

Les compétitions internationales de Basket 3x3 "FIBA 3x3 Challenger" et "FIBA 3x3 Women’s series" vont se dérouler ce weekend place de Jaude. Ambiance explosive et vedettes de la discipline seront présentes à l'image de la clermontoise Laëtitia Guapo, sans doute la meilleure ambassadrice de ce sport.

À Clermont, le Basket 3×3 a envahi la place de Jaude. Jusqu’à la fin du weekend, elle va devenir « le spot » français du premier sport d’équipe urbain au monde. Deux compétitions internationales de prestige vont s’y dérouler : la FIBA 3×3 Challenger et la FIBA 3×3 Women’s series dans lesquelles s’affronteront seize équipes masculines et douze équipes féminines, parmi lesquelles l’équipe de France. Au-delà d’une simple compétition, ce rendez-vous exceptionnel est avant tout un opportunité pour les équipes de gagner des points en vue de la qualification aux Jeux Olympiques de Paris 2024.

Laëtitia Guapo star accessible

Le public n’aura d’yeux que pour Laëtitia Guapo, professionnelle de Basket 5×5 à Bourges, élue meilleure joueuse de basket 2022, championne de France, d’Europe et du monde sur la saison 2022, vice championne du monde 2023 en 3×3. La clermontoise se projette déjà en 2024, briguant la médaille d’or avec l’équipe de France lors des J.O de Paris.

7  jours à Clermont : Expliquez nous les différences entre les basket 3×3 et 5×5
Laëtitia Guapo : le 3×3, c’est comme le rugby à 7 ou le beach volley par rapport au rugby à 15 ou au volley. Ça se joue sur un demi terrain, les règles ne sont pas tout à fait les mêmes. On peut avoir plusieurs matchs dans la journée. C’est 10 minutes ou 21 points contrairement au 4 fois 10 en 5×5. Il y a plein de petites règles qui changent et c’est plus spectaculaire, plus intense, plus court, c’est plus en vogue dans la société actuelle.

7JàC : Justement, comment vous analysez cet engouement ?
L.G : Ça plait beaucoup aux gens car il n’y a pas besoin d’être expert du basket pour comprendre rapidement les règles. Mes grands parents me disent toujours : On adore le 3×3, c’est rapide, quand l’arbitre siffle on comprend. C’est vrai, que même nous les joueurs, en 5×5 , on ne comprend pas tout… Avec le basket de rue, il y a une ambiance qui se dégage et c’est un sport olympique maintenant.

7JàC : C’est bien le premier sport de rue devenu olympique ?
L. G : Exactement et dans notre sillage, le breakdance. Le basket de rue devient olympique car il a des règles bien codifiées, mais il conserve son ambiance particulière avec de la musique durant tout le match. Il faut venir le découvrir ce weekend place de Jaude, parce que c’est une ambiance de folie.

« Si j’avais un choix à faire, je choisirai le 3×3 »

7JàC : Vous parlez du 3×3 avec le sourire
L. G : Oui clairement… Je prend trop de plaisir à jouer. On me le demande souvent : si j’avais un choix à faire entre le 5×5 et le 3×3 sachant qu’il n’y a pas encore d’équipe pro féminine, je choisirai le 3×3.

7JàC : À la rentrée de septembre vous vous concentrez exclusivement sur l’équipe de France ?
L.G : Oui. J’avais signé un contrat de 3 ans avec Bourges et j’ai cette opportunité de préparer les J.O. un an avant. À Tokyo on avait préparé les jeux aux dernier moment, on a terminé 4e. Là c’est les Jeux à la maison, à Paris il faut essayer d’être performantes. On va essayer de nous « expertiser », de devenir des expertes de la discipline et pas seulement des joueuses de 5×5 qui viennent jouer au 3×3. Au moins, avec cette préparation, on aura pas de regret car on aura mis toutes les chances de notre côté.

7JàC : Quel est votre statut actuellement en 3×3 ?
L.G : On est pas encore des professionnelles du 3×3. Actuellement, j’ai mon contrat de 5×5 à Bourges et l’an prochain, je suis mise à disposition, mais c’est mon contrat 5×5 qui prime. La Fédération devra le payer. On ne gagne pas la même chose que les footballeurs… ni que les basketteurs d’ailleurs. Mais on a quand même des bons salaires, je vis de ça, c’est mon métier, un métier passion, mais un métier.

7JàC : Les sponsors suivent sur le 3×3 ?
L.G : Oui les sponsors sont là pour les joueurs. J’ai la chance d’avoir un mécénat depuis 3 ans maintenant, avec la Caisse d’Epargne d’Auvergne et du Limousin. La ville de Clermont m’aide également. Comme je ne suis pas pro, l’été, quand je joue au 3×3, c’est pour zéro Euros. L’aide de la CEPAL me permet de me payer mon préparateur physique par exemple ou mes bottes de récupération car je n’ai pas les moyens d’avoir un kiné à temps plein. Les aides mises bout à bout me permettent de vivre du 3×3 qui reste ma passion et de me professionnaliser car, pour le moment, aucun club pro avec sponsors n’a été créé.

7JàC : Vous organisez un camp cet été, vous jouez au 5×5, faites la promo du 3×3, remplissez vos obligations avec vos sponsors et en plus vous vous préparez pour les J.O. : Tout cela est-il compatible ?
L.G : C’est compatible mais j’avoue que je ne dors pas beaucoup. J’aurai besoin de 48h au lieu de 24 dans une journée. Mais c’est trop bien, c’est le moment où il faut le vivre. Ce n’est pas quand j’aurai des enfants et que ne pourrai plus courir que je le ferai. Alors, je profite à fond de cette vie de fou. J’ai trop de chance de vivre toutes ces émotions. Même si c’est parfois fatigant, c’est trop de bonheur.

 

Programme complet des animations place de Jaude en cliquant ICI

Jaude en 3x3 / Photo 7 Jours à Clermont
Jaude en 3×3 / Photo 7 Jours à Clermont

À propos de l'auteur

Olivier Perrot

Pionnier de la Radio Libre en 1981, Olivier Perrot a été animateur et journaliste notamment sur le réseau Europe 2 avant de devenir responsable communication et événements à la Fnac. Président de Kanti sas, spécialisée dans la communication culturelle, il a décidé de se réinvestir dans l'univers des médias en participant à la création de 7jours à Clermont.

Commenter

Cliquez ici pour commenter

Sponsorisé

Les infos dans votre boite

Sponsorisé