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Un enseignant et deux étudiants du DNMADE © Sébastien Colasse
Un enseignant et deux étudiants du DNMADE / Photo Sébastien Colasse
Culture Événement

Animade in France :

La première édition d'"Animade in France" touche à sa fin. Sébastien Colasse, organisateur de ce nouveau festival clermontois se dit satisfait du succès rencontré mais s'interroge sur la suite à donner. Avec l'équipe, il tirera le bilan mais après la Clermont Geek Convention, autre manifestation à laquelle il collabore ce weekend.

La première édition d’Animade In France festival clermontois dédié aux films français d’animation prend fin ce vendredi 15 mars. L’instigateur, Sébastien Colasse, va pouvoir tirer un bilan de cette nouvelle manifestation qui s’est déroulée dans les cinémas CGR Les Ambiances et Le Paris et qui a séduit son public. Même si les amateurs du genre réclament déjà une seconde édition, l’équipe réunie autour Sébastien Colasse souhaite prendre le temps de la réflexion et tirer les premiers enseignements de cette semaine qui a permis de découvrir ou redécouvrir quelques monuments du cinéma d’animation comme Le Roi et l’Oiseau, Les Triplettes de Belleville et autres productions plus exotiques ou plus locales comme celles issues du DN MADE de Cournon.

« Tous les voyants sont au vert »

Sarah Carbonell : Comment se déroule le festival ?
Sébastien Colasse : Le festival se passe très bien. Nous sommes presque à la fin et tous les voyants sont au vert. Tous les retours des invités, des partenaires et surtout des festivaliers sont positifs, ils sont ravis. J’ai eu une dizaine de personnes qui souhaitent déjà une seconde édition. C’est un coup d’essai je le répète, mais honnêtement tout va bien. Nous sommes très contents pour le moment mais ce n’est pas encore fini. Les festivaliers sont très contents qu’il y ait ce genre d’initiative, de mettre en avant l’animation française et d’avoir des intervenants qui ont travaillé dans le milieu. Nous n’avions pas d’attente particulière en termes de chiffres, mais des personnes sont présentes, entre une dizaine et une soixantaine de participants pour chaque événement.

« Un coup d’essai »

Sébastien Colasse Photo S. Carbonell
S. Colasse – Photo S. Carbonell

S. Carbonell : Êtes-vous satisfait de la la manière dont se déroule Animade In France ? 
S. Colasse : À ce jour, l’équipe est plutôt contente, ravie de l’accueil. Tout se déroule bien, on a eu un désistement mais très justifié de la part d’un intervenant. Cela fait partie des aléas, on apprend comme ça aussi. Nous sommes déjà festivaliers de beaucoup d’événements, donc le fait de se retrouver derrière est intéressant. Pour ne rien te cacher, on travaille dessus depuis plusieurs mois et c’est vrai que nous étions plutôt sereins. Le budget était une de nos préoccupations mais en dehors de ça, tout s’est déroulé plutôt bien. Je vis l’instant depuis de début, c’est chouette comme expérience.

S. Carbonell : Avez-vous des pistes sur des éléments à améliorer ?
S. Colasse : On nous a fait remarquer que ce genre de festival serait mieux en période de vacances scolaires, même si notre objectif est d’être tout public. C’est vrai qu’il y a quelques films qui auraient pu attirer des jeunes. Peut-être que trouver une autre date est une piste à suivre mais pour un coup d’essai, nous avons voulu faire dans la continuité de la Clermont Geek Convention, événement dans lequel nous sommes assez investis et impliqués aussi à notre niveau. Après, on nous a parlé de la communication. Nous avons eu des retours sur le manque de visibilité. Nous avons fait au mieux pour ce coup d’essai, avec des affiches, des posts sur les réseaux sociaux et la presse locale.

« C’est chouette comme expérience »

S. Carbonell : A-t-il été compliqué d’obtenir certaines œuvres ?
S. Colasse : Il y a eu 2 ou 3 films que nous n’avons pas pu obtenir. Pour certains, la distribution n’existe plus en France. Pour d’autres, le format proposé n’était pas intéressant. Nous voulions un format DCP ou bobine et parfois on nous proposait d’autres support : DVD ou blu-ray par exemple. Ce n’est pas le genre de format que nous voulions projeter dans un cinéma. Nous avons pu rebondir très facilement avec notamment Mars Express et les Triplettes de Belleville qui n’étaient pas prévus à l’origine. Je ne regrette absolument pas ce choix.

L’après Animade In France

S. Carbonell : Une fois le festival terminé, quelle est la prochaine étape ?
S. Colasse : Nous sommes très impliqués dans la Clermont Geek Convention. De samedi matin et jusqu’à dimanche soir nous nous occupons de la Pop Arena, salle dédiée aux conférences. Sur 15 conférences, j’en anime 4. Nous prendrons ensuite le temps de faire un bilan de ce festival en termes de chiffres, des retours, du ressenti de chacun, des lacunes éventuelles et se décider si oui ou non nous nous lançons dans une deuxième édition. Je ne veux pas dire « oui » aujourd’hui mais toutes les bases sont écrites pour ce festival-là, il y a tellement d’idées que même nos invités et intervenants nous ouvrent leurs carnets d’adresses. Cela pourrait nous aider pour de futures venues et interventions voire une seconde édition. Entre temps faire des projections et des rencontres avec nos partenaires pourrait être une bonne idée.

Avec le DN MADE

Sébastien Colasse souhaite également pouvoir renforcer la collaboration avec les lycéens du DN MADE du lycée Descartes de Cournon et mettre cette formation en avant. Le DN MADE (Diplôme National des Métiers d’Art et du Design) est une des rares enseignements de cinéma d’animation publiques en France. Ce parcours se réalisant sur 3 ans se démarque par ses intervenants présents dans des semaines de workshop et un stage de 3 mois à la fin de la deuxième année. Afin de valider leur diplôme, les étudiants doivent réaliser de A à Z, à la fin de leur troisième année, un film d’environ une minute, sans aide extérieure hormis pour la musique.
Les scénarios, majoritairement des créations originales, sont illustrés de différentes manières selon le souhait des étudiants. Aquarelle, craies, animation papier ou digitale, tout est autorisé sauf la 3D. Un film réalisé dans le cadre du travail de fin d’études de DN MADE a par ailleurs été sélectionné au festival ANIMA de Bruxelles et au festival d’Annecy, référence mondiale du cinéma d’animation.

À propos de l'auteur

Sarah Carbonell

Native de Clermont, Sarah Carbonell est étudiante en Master Etudes Européennes Internationales, à l'Université Clermont Auvergne. Durant une année en Erasmus, elle a suivi une formation en média de proximité et se destine désormais à devenir journaliste.

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