Situé proche de l’entrée du collège de l’Oradou, le tunnel SNCF reliant la rue de la Pradelle à la rue Clovis-Hugues est depuis plusieurs semaines le théâtre de la discorde entre les riverains et la municipalité. Représentante du collectif, Florence Thomas présente la situation : « Voilà près de 15 ans que nous interpellons les services de la mairie au sujet de la dangerosité de ce tunnel. Pourtant celui-ci permet d’éviter le trop plein de véhicules sur les axes aux alentours. Au début de l’été, on a vu apparaitre des panneaux annonçant tout simplement la fermeture pure et simple du tunnel à la fin du mois d’août. On a décidé de prendre les devants en lançant une pétition, pour faire comprendre aux décideurs qu’une telle décision enclaverait définitivement tout un quartier.
350 véhicules par jours selon la municipalité
La pétition en question a réuni rapidement près d’un millier de signataires. Défendant l’existence de ce tunnel, elle préconisait la réalisation d’aménagements nécessaires à sa sécurisation autant pour les piétons que les véhicules. Le collectif a été reçu par Cyril Cineux, adjoint en charge des déplacements urbains auprès de la mairie de Clermont-Ferrand : « On a dénombré près de 350 véhicules, qui empruntent ce passage quotidiennement. Nous avons reçu les membres du collectif pour écouter leurs doléances. Après ce rendez-vous, nous avons pris la décision de maintenir l’existence de ce tunnel et d’y conduire des aménagements pour le sécuriser et empêcher le passage des véhicules plus imposants, comme des camionnettes. »
Toutefois, pour Philippe Killing, autre membre du collectif, cette solution n’est pas satisfaisante : « la ville a déjà tracé le positionnement des plots qui doivent protéger les piétons et on constate que même les petits véhicules passent très difficilement. C’est une manière de décourager les riverains et le risque d’engorger plus encore les artères autour de la rue de l’Oradou, qui sont déjà sur-fréquentées. » Pour les membres du collectif il existe un réel danger de « dépose sauvage » des enfants à l’entrée du tunnel pour accéder au collège, créant ainsi des risques supplémentaires..
Et le riverain de poursuivre : « La mairie parle de 350 véhicules qui transitent chaque jour dans ce tunnel. Mais c’est bien plus que cela ! Avec à peine plus de 3 mètres de largeur, on assiste souvent au ballet des voitures qui tentent de s’engager avant de tomber nez-à-nez avec un autre véhicule. »
D’autres solutions existent selon le collectif
Lors de notre venu sur le site, le 15 août dernier entre 10h et 12h, nous avons pu constater que le tunnel semblait en effet bien plus fréquenté que le chiffre annoncé par la mairie. Qu’en sera-t-il au moment de la prochaine rentrée scolaire, quand les enfants reprendront possession de leur collège ? Pour Florence Thomas, la réponse est évidente : « Cette solution n’est pas satisfaisante. Pourtant, il suffirait de mettre en place des feux et une signalisation plus claire. Pourquoi, également, ne pas mettre en place une zone de rencontre pour limiter plus encore la vitesse? Des solutions existent mais on a le sentiment que la municipalité ne veut pas entendre l’avis de ceux qui habitent le quartier et connaissent parfaitement le contexte. »
Florence Thomas et l’ensemble du collectif entendent continuer le combat pour sensibiliser les riverains. Avec l’objectif de sortir enfin du tunnel…
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