Saint-Etienne n’a jamais été aussi proche de Clermont qu’au cours des années 70. Même s’il fallut attendre dix années encore pour que l’autoroute qui relie les deux villes, par-delà les Monts du Forez, soit pleinement ouverte. C’est le football, bien-sûr, qui rapprocha les deux cités et l’équipe entraîné par Robert Herbin déchaîna un certain enthousiasme dans la capitale auvergnate dont les filles du CUC portaient fièrement l’étendard.
Des Clermontois dans le Chaudron vert
Ils étaient nombreux, en effet, à se rendre régulièrement au Stade Geoffroy Guichard à une époque où ni le Stade Gabriel-Montpied, ni même le CFC (première version de l’actuel Clermont Foot) n’existaient. Et certains n’auraient manqué pour rien au monde les soirées européennes dans le bouillonnement du Chaudron vert. Cette ferveur s’expliquait tant par le rayonnement de l’ASSE (premier club français à briller sur la scène européenne depuis le grand Stade de Reims) que par la vacuité du football clermontois, alors aux abonnés absents.
Il écoutait Beethoven, Mahler…
Alors oui, les Clermontois qui ne sont plus tout jeunes, ont ressenti la disparition de Robert Herbin avec une certaine émotion. Oui, ils se souviennent de celui, qui fut un brillant milieu de terrain défensif avant de prendre les rênes de l’équipe stéphanoise et de la mener (presque) sur le toit de l’Europe. Oui, ils ressentaient non seulement de l’admiration pour l’entraîneur mais peut-être surtout du respect pour l’homme, singulier, discret, à part. Ce grand amateur de Beethoven, de Malher, de Wagner qui passa ses dernières années retiré dans sa maison de l’Etrat, au milieu de ses chiens. Un « sphinx »…
L’hommage du Clermont Foot
Sur le site Internet du Clermont Foot, en home page, une belle photo de Robbie, avec sa crinière bouclée. Et en dessous, ce commentaire: «Le football français lui doit immensément car Robert Herbin lui a permis de relever la tête après tant d’années sans succès et de croire à nouveau en lui avec un renouveau, un professionnalisme, un engagement dans la formation des jeunes, qui amèneront les titres décrochés plus tard par l’équipe de France. » Il est parti au tout début de cette semaine…Et il nous reste du temps, désormais, pour se souvenir de Robert Herbin et des belles soirées des années 70.
[…] et à la Coupe d’Europe des Clubs champions. L’équipe entraînée par le flamboyant Robert Herbin termine la saison avec la musette bien remplie : 9e titre de champion de France, finale de la […]