Les chemins de l’insertion empruntent parfois des sentiers indirects, voire des directions inattendues. La radio peut devenir un véhicule pertinent vers un retour à l’emploi, quelque soit son projet professionnel. Tel est le credo de l’association L’Onde Porteuse, créée il y a quatre ans à Clermont autour de deux passionnés du micro et des studios, Benoît Bouscarel et Charlotte Waelti. L’Onde Porteuse s’intégrait alors au plus large dispositif Le Chantier, atelier d’insertion regroupant deux associations (L’Onde Porteuse et L’Avenir).
Les mois se sont écoulés et l’Onde Porteuse est désormais seule à la barre du chantier d’insertion. « Nous allons dorénavant uniquement nous polariser sur le média radio » souligne Benoît Bouscarel, le président. « Nous entamons ainsi une deuxième étape, peut-être plus réaliste. Nous nous recentrons et à la fois, nous ouvrons… Initialement, l’association ne travaillait que sur les moments au micro. Désormais, le journalisme mais aussi la coordination et la technique sont à l’ordre du jour. Cela permet d’élargir les compétences transférables. »
« Le savoir être et le savoir faire »
L’Onde Porteuse, soutenue par l’Etat, le Département, la Métropole ou encore Pôle Emploi, accueille ainsi huit salariés en insertion en contrat de travail d’un an, renouvelable une fois. La finalité n’est pas, à terme, de leur procurer un emploi sur une antenne. L’horizon en la matière offre peu de possibilités. L’idée est bel et bien de leur offrir de nouvelles capacités, une confiance restaurée, une aisance en société. Et de belles expériences. « Ce que j’appelle le savoir être et le savoir faire. Dans la réalité, le pouvoir appartient à ceux qui savent parler » insiste Benoît Bouscarel. Chacun arrive ainsi avec son histoire, un background, un projet. Et l’expérience doit leur donner des atouts pour se lancer vers de nouveaux horizons.
Une vraie radio en novembre
Regroupant au total treize salariés (parmi lesquels les huit contrats d’insertion), la structure, qui diffusait jusque là à partir de podcasts, va prochainement passer la vitesse supérieure. La nouvelle est récente: l’association disposera, en effet, d’une fréquence FM, accordée par le CSA, en novembre prochain. Une aubaine et un beau challenge à relever. « C’est une motivation supplémentaire et un nouveau cap. En fait, ça change tout. Demain, Dorine, Jean-Yves et Albert, qui, il y a trois mois, étaient au fond du trou, seront écoutés dans la salle de bain ou la cuisine de tout un chacun » explique Benoît Bouscarel. Les trois axes principaux de la prochaine radio ont d’ores et déjà été fixés: social, culture et environnement. « Il y aura aussi des surprises, l’idée est de pousser les cadres, d’ouvrir les fenêtres » assure-t-on au sein de L’Onde Porteuse. Enthousiasme et insertion font bon ménage: quel bel outil, vraiment, que la radio…
Plus d’infos: https://www.londeporteuse.fr
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