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Benoît Bouscarel.
Vendredi

Benoît Bouscarel: de France Culture à l’Onde Porteuse

Il est né à Beaumont, a effectué ses premiers pas radiophoniques sur Campus et reprend ce vendredi 31 août le micro sur Fance Culture, dont il est le rédacteur en chef des tranches d'informations du week-end. Cela ne l'empêche pas de demeurer attaché à sa ville d'origine. Premier épisode d'un "portrait" en deux parties...

C’est un rituel, quand vient la fin de l’été, les radios dévoilent leurs grilles de rentrée. Le groupe Radio France  lance les siennes le 27 août. L’occasion de tirer le portrait de Benoît Bouscarel qu’on retrouve ce vendredi 31 août pour le journal de 18 h sur France Culture où il occupe le poste de rédacteur en chef des tranches info du week-end. Un poste qu’il cumule avec la fonction de président de L’Onde porteuse, structure locale de formation dédiée aux métiers de la radio.

Du germe de la radio à la création de Campus

Téméraire, Benoît Bouscarel s’essaie aux études de médecine dans son intrépide jeunesse. Etudes qu’il poursuit brillamment un bon mois avant de quitter la fac. La médecine l’intéresse, pas les études ! Un projet de radio lui trotte dans la tête depuis un moment. « Je ne sais pas d’où vient cet engouement. Probablement de mes parents qui étaient des auditeurs assidus de France Inter. » Il développe le projet en compagnie d’un autre étudiant. « On dépose le dossier au Comité Technique Audiovisuel début 95. Et le lendemain même du dépôt, je découvre un article dans La Montagne annonçant que des étudiants viennent eux-aussi de déposer un dossier pour créer une radio étudiante à Clermont ! » La fusion des deux s’impose naturellement. Radio Campus reçoit l’autorisation d’émettre en mai 96. Benoît y reste jusqu’en 2000 avant de voler vers d’autres horizons radiophoniques.

Premiers pas à Radio France 

En mai 2000, l’opportunité d’un stage d’observation d’une semaine à France Inter s’offre à lui. Il saute sur l’occasion et démissionne de Campus où il est pourtant en CDI ! Grâce à l’expérience acquise, il se fait remarquer durant le stage au point de décrocher un CDD. « Je faisais ce qu’on appelle le “planning”. C’est à dire les remplacements. Deux semaines à Châteauroux, une semaine à Dijon, etc. Une super école. » Benoît se fixe finalement à France Bleu Berry à Châteauroux, en juillet 2001. Au bout de sept ans, attiré par Le Mouv’, l’envie de bouger le démange.

Il se partage ainsi entre France Bleu Berry et le Mouv’ à Toulouse pendant quatre mois avant d’intégrer la radio nationale à plein temps pour animer la matinale. Par un concours de circonstances, il est même promu rédacteur en chef à la rentrée 2009, il n’a que 32 ans !

Le Mouv’ réintègre la Maison de la Radio l’été 2010. « On était un peu frustré à Toulouse, on n’avait pas autant d’invités qu’on le souhaitait. » Benoît y passe trois années supplémentaires avant de basculer vers France Culture.

L’info du Week-end sur France Culture

« En 2012, pendant la campagne électorale pour la Présidentielle, les dimanches soir, je participais à une émission commune à toutes les radios du service public. On avait une audience maximale. J’ai tapé dans l’oreille d’Olivier Poivre d’Arvor qui était alors le directeur de France Culture. » Benoît arrive finalement sur France Culture en janvier 2014 comme éditorialiste politique. Depuis, il a été promu rédacteur en chef des tranches info du week-end. Dans la grille 2018 – 2019, il conserve l’antenne le vendredi pour le journal de 18 h. « Ce créneau me convient bien, il me laisse le reste de la semaine pour développer L’Onde porteuse à Clermont. »

« Rêver un peu »

Benoît Bouscarel.

Au printemps 2015, à l’occasion des 20 ans des Radio Campus, Benoît croise Charlotte Waelti, une Riomoise. Ils ont déjà collaboré ensemble lorsque Charlotte était directrice de la Fédération des Radios Associatives en Pays de Loire (FRAP). Elle l’avait sollicité pour animer des formations à destination des radios de la FRAP.
« On avait envie de rêver un peu. Notre première motivation était de bosser ensemble. Et deuxièmement, on voulait faire quelque chose à Clermont. Ça faisait quinze ans que j’en étais parti, la ville me manquait. » C’est alors que naît l’idée de L’Onde porteuse. Une idée un peu vague. Ce sont plus des intuitions qu’un projet bien arrêté. Charlotte et Benoît viennent de la radio et savent animer des formations, il est donc naturel pour eux de concilier les deux et de monter une structure de formation liée à la radio. « Dans les intuitions de départ, il y a aussi l’idée que la “communication” par l’audio n’est absolument pas dépassée. J’affirme même que c’est le futur ! Nous avons une grosse réflexion là-dessus. » La baseline de l’association est d’ailleurs explicite : Le sens du son. Donner du sens au son. Lui donner des valeurs.

Formation, insertion, création

À partir de ces prérequis, Charlotte et Benoît montent leur association. Mission numéro un, la formation professionnelle pour radios associatives. Aujourd’hui, même les radios catégorie B (radios commerciales) ont recours à ses services. Rapidement, vient l’idée de faire également de l’insertion par le biais de la radio en partenariat avec l’association Avenir. « On a monté un chantier d’insertion qui compte aujourd’hui 16 salariés. » Cette action permet à L’Onde porteuse d’embaucher une personne issue de l’association Le Chantier. Elle compte ainsi désormais trois salariés (Charlotte Waelti, Romain Bard et Rémy Monteilhet).
Le Chantier impulse d’autres actions. L’Onde porteuse intervient en prison notamment, à l’université et au lycée agricole de Saint-Flour. Elle a également créé les web-radios du Chantier et de La Coopérative de Mai en service depuis le mois de juin dernier. La prochaine formation dispensée par L’Onde porteuse, “L’info à la radio”, se tiendra à Clermont du 25 au 27 septembre.
L’Onde porteuse se développe en diffusant de good vibrations.
http://www.londeporteuse.fr

Patrick Foulhoux.

À propos de l'auteur

7 Jours à Clermont

La rédaction de 7 Jours à Clermont est composée de journalistes professionnels locaux. 7 Jours à Clermont, média web entièrement indépendant, a la volonté de mettre en exergue l’activité et les événements marquants des 7 jours à venir dans la métropole clermontoise.

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