« En 2012, pendant la campagne électorale pour la Présidentielle, les dimanches soir, je participais à une émission commune à toutes les radios du service public. On avait une audience maximale. J’ai tapé dans l’oreille d’Olivier Poivre d’Arvor qui était alors le directeur de France Culture. » Benoît arrive finalement sur France Culture en janvier 2014 comme éditorialiste politique. Depuis, il a été promu rédacteur en chef des tranches info du week-end. Dans la grille 2018 – 2019, il conserve l’antenne le vendredi pour le journal de 18 h. « Ce créneau me convient bien, il me laisse le reste de la semaine pour développer L’Onde porteuse à Clermont. »
« Rêver un peu »
Au printemps 2015, à l’occasion des 20 ans des Radio Campus, Benoît croise Charlotte Waelti, une Riomoise. Ils ont déjà collaboré ensemble lorsque Charlotte était directrice de la Fédération des Radios Associatives en Pays de Loire (FRAP). Elle l’avait sollicité pour animer des formations à destination des radios de la FRAP.
« On avait envie de rêver un peu. Notre première motivation était de bosser ensemble. Et deuxièmement, on voulait faire quelque chose à Clermont. Ça faisait quinze ans que j’en étais parti, la ville me manquait. » C’est alors que naît l’idée de L’Onde porteuse. Une idée un peu vague. Ce sont plus des intuitions qu’un projet bien arrêté. Charlotte et Benoît viennent de la radio et savent animer des formations, il est donc naturel pour eux de concilier les deux et de monter une structure de formation liée à la radio. « Dans les intuitions de départ, il y a aussi l’idée que la “communication” par l’audio n’est absolument pas dépassée. J’affirme même que c’est le futur ! Nous avons une grosse réflexion là-dessus. » La baseline de l’association est d’ailleurs explicite : Le sens du son. Donner du sens au son. Lui donner des valeurs.
Formation, insertion, création
À partir de ces prérequis, Charlotte et Benoît montent leur association. Mission numéro un, la formation professionnelle pour radios associatives. Aujourd’hui, même les radios catégorie B (radios commerciales) ont recours à ses services. Rapidement, vient l’idée de faire également de l’insertion par le biais de la radio en partenariat avec l’association Avenir. « On a monté un chantier d’insertion qui compte aujourd’hui 16 salariés. » Cette action permet à L’Onde porteuse d’embaucher une personne issue de l’association Le Chantier. Elle compte ainsi désormais trois salariés (Charlotte Waelti, Romain Bard et Rémy Monteilhet).
Le Chantier impulse d’autres actions. L’Onde porteuse intervient en prison notamment, à l’université et au lycée agricole de Saint-Flour. Elle a également créé les web-radios du Chantier et de La Coopérative de Mai en service depuis le mois de juin dernier. La prochaine formation dispensée par L’Onde porteuse, “L’info à la radio”, se tiendra à Clermont du 25 au 27 septembre.
L’Onde porteuse se développe en diffusant de good vibrations.
Patrick Foulhoux.
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