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Moineau / Photo Zhu Bing Pixabay
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Oiseaux du bâti : les chiffres alarmants de la LPO

La LPO Auvergne-Rhône-Alpes observe en permanence les populations d'oiseaux et dresse des statistiques de suivi. Même si la démarche est plus empirique que scientifique elle permet de lancer des alertes comme celle qui concerne les oiseaux du bâti.

Hirondelles, moineaux, martinets… font partie de ce que l’on appelle des oiseaux du bâti car ils nichent dans les anfractuosités des bâtiments, les creux dans les murs, les avancés de toit ou les angles des fenêtres. Ces oiseaux profitent également de la nourriture de proximité, qu’ils trouvent dans les parcs, les jardins, les zones non construites ou les terrains agricoles qui ceinturent les villes, adaptant leur menu selon les saisons et la disponibilité des graines, fruits et autres insectes.
Le constat est aujourd’hui sans appel, le population de ces oiseaux familiers, car vivant à proximité des hommes, est en chute libre. La LPO AuRA qui suit de près les populations, tire le signal d’alarme à propos de trois espèces qui présentent un déclin particulièrement inquiétant depuis 2001, même si les chiffres régionaux sont moins mauvais que la moyenne française. Le Serin cini a perdu 40% de sa population (-43,5% en France), le Verdier d’Europe, 31,3% (-55,6% en France) et le fameux Martinet noir, emblème de l’été 36,8%  (-49,6% en France).

Raisons et solutions selon la LPO

Si le nombre des oiseaux du bâti est en baisse c’est en partie à cause de l’évolution de l’habitat de l’hommes qui présente de moins en moins de lieux pouvant servir à la nidification. Les façades lisses, les combles bouchés pour l’isolation, la disparition des fils en façade réduisent les lieux potentiels, tout comme, l’arrachage des haies en campagne et la disparition des vieux bâtiments agricoles au profit d’un étalement urbain qui ne tient pas compte de la biodiversité.
Il existe pourtant des solutions identifiées par la LPO et que peuvent suivre aussi bien les collectivités que les particuliers. Quelques gestes simples peuvent cependant permettre d’endiguer le phénomène. Par exemple tailler les haies en hivers et en dehors des périodes de reproduction, ne pas tondre les pelouses façon terrain de golf, abandonner les produits chimiques… sont des choses frappées du bons sens mais pas toujours programmées. Il est également possible de créer de l’habitat en plantant des arbres ou en installant des nichoirs, comme le fait actuellement la ville de Clermont dans le cadre des initiatives citoyennes.

Pour aller plus loin sur le sujet : https://auvergne-rhone-alpes.lpo.fr/  

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7 Jours à Clermont

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