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J-B Chazeau et A-L Amiot, fondateurs du Plan B, microbrasserie clermontoise
J-B Chazeau et A-L Amiot, fondateurs du Plan B. / Photo DR
Économie

Le Plan B : une micro-brasserie en centre ville

Le Plan B, la première micro-brasserie clermontoise vient de souffler sa huitième bougie. Sa spécificité ? Le local et le bio.

C’est un fait largement oublié mais autrefois l’Auvergne comptait de nombreuses brasseries. L’une d’entre elles fut même célèbre pour avoir accueilli Louis Pasteur et Emile Duclaux pour des expérimentations sur la fermentation de la bière. Il s’agissait de la brasserie Kuhn, située derrière la Banque de France, à Chamalières. Si ce savoir-faire brassicole n’a pas résisté au concentrations du XXe siècle, il renaît de ses cendres, avec le boom des micro-brasseries. Anne-Lise Amiot et Jean-Baptiste Chazeau ont eu l’idée de créer une micro-brasserie, bien avant que cela soit dans l’air du temps. C était en décembre 2011.

Le plan B  

Le Plan B propose une gamme de bières complète et des recettes éphémères.

Animatrice dans une association, Anne-Lise Amiot voulait donner du sens à son activité professionnelle. Elle cherchait un plan B. « Je voulais créer une entreprise où l’on puisse avoir une approche globale, connaître l’origine des approvisionnements, optimiser l’énergie et réduire l’impact environnemental » explique-t-elle.

Brasseurs du dimanche, ils expérimentent de manière empirique la fermentation de la bière entre leur cuisine et leur salle de bain. Très vite, les deux amateurs se prennent au jeu et envisagent de fonder leur brasserie. Dans un premier temps, Jean-Baptiste conserve son job, histoire de faire bouillir la marmite. « Le projet a cheminé pendant deux ans » souligne Anne-Lise, qui a décroché un diplôme d’opérateur de brasserie à l’Université de La Rochelle, tout en cherchant un local et des cuves de brassage. En janvier 2013, elle a été rejointe par son ami Jean-Baptiste, informaticien.

Des bières artisanales et bio

Le duo de passionnés fabrique de la bière bio dans les règles de l’art. Il a élaboré une gamme permanente complète composée d’une blonde, d’une blanche, d’une ambrée et d’une brune. « Nous proposons aussi des bières éphémères, au moins quatre par an. Avec des céréales, du houblon et de la levure, on peut créer une infinité d’assemblages et de recettes. Là nous allons sortir une blonde triple fermentation pour accompagner la fin de l’hiver. Nous faisons beaucoup de bières à base de thé. Néanmoins, il faut que l’arôme apporté par le thé reste subtil ! ».

Anne-Lise et Jean-Baptiste partagent la même philosophie et privilégient le local. Le malt est acheté à La Malterie des Volcans à Saint-Germain-Lembron. Le houblon bio n’existe pas localement, il provient donc dans l’immédiat de Belgique ou d’Angleterre.

Le Plan B, nom donné à la marque de bière en clin d’oeil à la reconversion professionnelle faite par le duo, récupère les bouteilles de 75 cl pour les faire laver par la Brasserie de l’Allagnon et espère faire de même pour les 33 cl bientôt.

Boutique et micro-brasserie sont implantés dans le même lieu et sont ouverts à la visite.

Commercialiser dans l’agglomération pour privilégier l’économie circulaire

Les bières sont commercialisées dans l’agglomération de Clermont-Ferrand, chez les cavistes, les restaurants, les bars, les boutiques bio, les épiceries fines. La micro-brasserie produit 350 hectolitres par an. Elle pourrait, avec ses imposantes cuves, produire plus mais cela ne correspond pas à l’état d’esprit du couple qui ne souhaite pas s’enrichir mais réfléchit à un impact le plus vertueux sur l’environnement. La micro-brasserie se visite tous les samedis matin à 10 h 30. Elle se situe 32 avenue de la Libération à Clermont-Ferrand.

www.bieres-leplanb.com.

À propos de l'auteur

Véronique Feuerstein

Diplômée en histoire de l’art, Véronique Feuerstein a deux passions : le patrimoine et l’économie. Après un début de carrière au quotidien l’Eveil de la Haute-Loire au Puy-en-Velay, elle a collaboré au magazine de territoire Massif central puis est devenue rédactrice en chef de Massif-central entreprendre pendant neuf ans. Elle a ensuite participé au lancement d’un nouveau média : la Montagne entreprendre, appartenant au groupe Centre France.

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