L’arrivée de deux rames X 72 500, de Railcoop à Clermont, marque une avancée sensible dans le dossier de la réouverture de la ligne Lyon-Bordeaux qui sera la première ligne voyageurs exploitée par l’entreprise coopérative. Cette ligne ne passera pas par Clermont mais les 8 rames tri-caisses qui seront exploitées sur le parcours, stationneront, malgré tout, durant de longues semaines dans la métropole clermontoise, précisément chez ACC Mobility rue du Près la Reine. L’entreprise a en effet obtenu le marché de la rénovation des trains automoteurs rachetés par Railcoop à la région Auvergne-Rhône-Alpes et la SNCF. Le matériel, mis en service il y a vingt ans, a cessé d’être exploité en 2019 et attendait depuis, un nouvelle vie, livré aux tagueurs.
Un diagnostique qui donnera le tempo
Durant les trois prochains mois, ACC M va procéder au diagnostique profond des rames qui permettra d’évaluer le travail à accomplir pour la remise à niveau technique et le réaménagement intérieur décidé par les sociétaires de Railcoop. Les conclusions permettront d’évaluer précisément le coût de rénovation des 8 rames et conduira au bouclage définitif du tour de table financier. Le projet Lyon-Bordeaux dont l’enveloppe globale est estimée à 35 millions d’euros, rencontre un peu de frilosité de la part des banques qui imposent l’inscription au budget, d’une réserve financière, pour couvrir les risques impactant l’exploitation en cas de crise. Si le diagnostique ne révèle pas de mauvaises surprises, les rénovations débuteront fin 2022. Les équipes d’ACC M qui connaissent bien les pathologies récurrentes des X 72 500, construits en France chez Alsthom, ne semblent pas très inquiètes de l’état du matériel. Railcoop ne s’engage cependant pas sur un calendrier de remise en service tout en souhaitant que l’exploitation débute le plus rapidement possible. Rappelons que la SCOP, qui emploie actuellement 35 salariés, fonctionne depuis sa création uniquement sur ses fonds propres, sans subvention, ni aides des banques. Il est donc important que l’exploitation puisse débuter rapidement d’autant qu’une étude de marché très sérieuse, à prouvé que cette ligne abandonnée par la SNCF est tout à fait rentable.
Prestataire et partenaire
Pour Thierry Cézard, directeur général d’ACC M, travailler avec Railcoop a du sens. L’entreprise qu’il dirige permet en effet de faire durer sensiblement l’exploitation du matériel, contribuant ainsi à préserver les finances de ses clients tout en améliorant leur bilan carbone. Le personnel, 230 équivalents temps pleins, excelle dans l’art de rénover, transformer et moderniser des trains, des tramways, des métros ou des bogies. C’est sa branche « véhicules historiques » qui a en charge la fameuse restauration haut de gamme des wagons de l’Orient Express qui datent d’un siècle. « Avec Railcoop nous allons être particulièrement attentif à l’aspect économique, en pratiquant le scénario du pire, aux délais et au verdissement des trains en cherchant à améliorer leur performance écologique » explique-il. Partageant les valeurs vertueuses de Railcoop, ACC M a rejoint les 12 000 sociétaires et les 30 collectivités locales qui composent la SCOP. « Nous espérons pouvoir accompagner Railcoop longtemps dans ses projets et faire grimper sa part de marché dans notre activité qui ne repose que sur la rénovation et la maintenance du matériel ». ACC M, qui a connu par le passé quelques turbulences, a retrouvé de la stabilité et la réputation de son travail auprès de grandes entreprises internationales lui assure actuellement 30 millions d’euros de chiffre d’affaire annuel.
bravo !
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