Le plagiat peut être une subversion de l’art, un simple copier coller d’idées, une production à l’identique, un acte aux antipodes du principe de création. Pourtant, le Collectif ÈS érige la notion de plagiat comme acte créatif. « Nous avons envie de questionner, décortiquer, nous amuser avec l’idée de plagiat à partir de ces questions posées en création : si on réutilise cette idée que nous avons déjà vu ailleurs ? Si cette forme que l’on vient de créer et qui vient d’une toute autre recherche, ressemblait finalement à celle de quelqu’un d’autre ? » s’interrogent les membres du collectif. Dès lors, ils s’intéressent aux influences conscientes et inconscientes qui ont traversé leurs créations, à ce qu’ils ont pu emprunter, détourner, dans une réelle admiration. A ce qui les a construit, structuré, inspiré. Reproduire, voler, prendre pour sien, s’approprier, ramener à soi… Où donc se place le plagiat?
« Nous amuser avec l’idée de plagiat »
« Nous avons envie de questionner, décortiquer, nous amuser avec l’idée de plagiat à partir de ces questions posées en création : si on réutilise cette idée que nous avons déjà vu ailleurs ? Si cette forme que l’on vient de créer et qui vient d’une toute autre recherche, ressemblait finalement à celle de quelqu’un d’autre ? » s’interrogent les danseurs du collectif.
Sur fond de séance d’aérobic
Le Collectif ÈS est né à l’initiative de Sidonie Duret, Jeremy Martinez et Émilie Szikora, qui se sont rencontrés en 2009. C’est en 2011 qu’ils décident de se réunir pour expérimenter la création collective et créent leur première pièce P’Lay’s pour quatre interprètes. Forts de leur complicité, ils développent l’idée d’être créateurs-interprètes dans une deuxième création Hippopotomonstrosesquippedaliophobie, qui reçoit le prix du public et celui de Communicating Dance lors du Concours (Re)connaissance en 2014. En 2015, ils créent une troisième pièce OVERGAME, pour onze jeunes danseurs de l’Album Cie à Grenoble. Avec Jean-Yves, Patrick et Corinne, co-produit par la Comédie de Clermont, accompagnés de deux autres danseurs, ils signent une oeuvre pleine d’humour et ponctuée d’inspirations loufoques entre Tarantino, Riad Sattouf, Xavier Dolan et David Bowie sur fond de séance d’aérobic.
Mardi 3, mercredi 4, jeudi 5 et vendredi 6 avril à la Maison de la Culture de Clermont (salle Boris-Vian). Le spectacle sera également présenté samedi 7 avril à 20h30 à la salle Dumoulin à Riom.
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