La peinture est restée longtemps le seul médium pictural à figer le temps et à témoigner de scènes religieuses ou profanes. Au XIXe siècle, la photographie a rompu le fil tissé dès la préhistoire, forçant les peintres à s’interroger sur leur art, à la manière de le pratiquer et au sens même de leurs œuvres qui pouvaient enfin s’affranchir de la simple représentation. Plus récemment, c’est le numérique et son champ des possibles qui a encore bousculé l’ordre établi en offrant aux peintres devenus plasticiens, la possibilité de l’hybridation des techniques.
Hélène Latte inspirée par Kandinski
Hélène Latte a pris le parti de concevoir ses œuvres sur ordinateur avant de les transposer sur la toile. Ainsi l’artiste clermontoise « interroge le geste du peintre, sujet fondamental face à l’émergence de nouveaux outils de fabrication et de captation de l’image ». Ses œuvres sont imaginées autour d’un langage pictural qui renvoie vers les théories de l’artiste d’origine russe Vassily Kandinsky que l’on considère fréquemment comme l’auteur de la première œuvre d’art abstrait de l’époque moderne. Dans une mise en scène très visuelle, Hélène Latte combine des formes floues et des contours nets, mélange des lignes hasardeuses et des sujets géométriques, joue sur les contrastes en faisant cohabiter des couleurs « éteintes » avec des tons vifs et même fluos… de quoi déjouer l’analyse cartésienne de l’œil et du cerveau. Afin de pousser les visiteurs à dépasser la vision réduite des couleurs sur la planéité d’une toile tendue sur châssis, elle proposera une soirée exceptionnelle immersive en « Lumière noire » et en musique.
Un passage par la Coop de Mai avant de se consacrer entièrement à la peinture
Née dans l’Allier dans les années 70 et installée aujourd’hui à Châtel-Guyon, Hélène Latte a toujours été attirée par la peinture. Bac option théâtre en poche, elle se forme au Conservatoire libre du cinéma français à Paris avant de décrocher un diplôme de graphiste. Revenue en Auvergne, elle intègre la jeune équipe de la Coopérative de Mai qui vient tout jute d’ouvrir d’ouvrir, puis elle décide, par la suite, de se consacrer entièrement à la peinture.
Parallèlement, elle enseigne aux cours du soir de l’École supérieure d’art de Clermont métropole ou lors de workshops en direction de différents publics et tout en participant à des résidences de recherche.
Hélène Latte à présenté récemment plusieurs expositions dans la région : 2023, à Aponia en Haute-Loire, 2022, à l’école d’arts plastiques de Riom et à la Résidence à Dompierre-sur-Besbre. Expositions collectives : 2023 au centre d’art Le Manoir à Mouthier-Haute-Pierre et 2021 au Pays où le ciel est
toujours bleu (POCBT) à Orléans.
Pigment Pixel, peintures d’Hélène Latte, jusqu’au 6 juin 2024, salle Gilbert-Gaillard, place Gaillard à Clermont.
-Visites commentées Samedis 27 avril, 4 (visite interprétée en LSF) et 11 mai à 15 h, mercredis 22 mai, 5 juin à 15 h
-Visite en famille : découverte ludique de l’exposition suivi d’un atelier de pratique artistique mercredi 24 avril à 15 h (réservation conseillée)
-Les Arts en Balade 2024 : Visites commentées, samedi 18 mai à 15 h, dimanche 19 mai à 15 h en présence d’Hélène Latte
-Nocturne « Lumière noire » + DJ set de Sub Accent, samedi 18 mai de 19 h à 21 h
-Visite à deux voix : Hélène Latte et Alexandre Roccuzzo, directeur de l’école d’arts plastiques de Riom et commissaire d’exposition samedi 1er juin à 15 h
-Visite accompagnée pour les groupes à partir de 5 personnes (adultes, scolaires, accueils de loisirs…) sur réservation
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