En 1939, à la suite de la déclaration de la seconde guerre mondiale, la ville de Strasbourg est déclarée zone militaire par l’État-Major ; une partie de la population se voit donc contrainte d’évacuer la ville. L’administration de l’Université de Strasbourg est déplacée vers Clermont-Ferrand. Les étudiants et les professeurs suivent l’administration en Auvergne formant une groupe d’environ 1200 personnes.
A la suite de l’Armistice du 22 juin 1940, les Allemands créent la Reichsuniversität de Strasbourg et de fait, le déplacement de l’Université en Auvergne ne se justifie plus. De nombreux professeurs et étudiants décident cependant de ne pas retourner vers l’Alsace redevenue allemande. En 1941 naissent au sein de l’Université, les premiers mouvements de Résistance. On y trouve des enseignants et des étudiants de Strasbourg mais aussi de Clermont. En 1942 les mouvements s’unissent au sein du Mouvement unis de la Résistance créé à la suite de l’arrivée de l’occupant dans la zone sud.
Afin de bloquer les activités anti-nazies, l’Allemagne lance des opérations visant à fermer l’Université et à rapatrier à Strasbourg les 500 Alsaciens considérés comme allemands de souche. En 1943 plusieurs rafles sont organisées dont celle du 25 novembre. Environ 1 200 personnes sont interpellées ce jour là. 500 personnes sont gardées toute la journée, 130 personnes seront finalement arrêtées pour être déportées. Seuls une trentaine d’entre eux reviendront des camps ; aucun Juif ne feront le voyage retour.
C’est en ce funeste 25 novembre que Paul Collomp, professeur, est tué par la Gestapo pour ne pas avoir levé les mains assez vite.
Un programme spécial pour le 75ème anniversaire.
Jusqu’au 25 novembre se déroule un programme culturel et scientifique ouvert à tous et articulé autour de la commémoration officielle du 25. Le point d’orgue est un colloque est organisé vendredi 23 de 9h00 à 18h00 dans l’amphithéâtre Bartin de l’École de Droit sur le thème « Résistance et résilience ». Ce colloque vise à offrir une approche pluridisciplinaire de ces deux notions en s’appuyant notamment sur les événements historiques.
Le programme complet des commémorations : cliquez ici
Le programme du colloque : cliquez ici
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