L’univers du Slava’Snowshow se confond dans l’absurde et le surréalisme. Tout n’y est qu’allégorie et poésie, que rêve et fantasmagorie, mélancolie et rire, le tout saupoudré de neige. Au tout début de l’histoire, le clown russe Slava Polunin, peut-être trop enfermé dans ses immenses chaussures rouges pour son imagination sans limite. Faux dilettante, travailleur acharné et libre comme l’air, il fut inspiré dès son plus jeune âge par Charlie Chaplin. « A l’âge de 11 ans, je l’ai vu dans Le kid. La fin du film m’a échappée parcequ’on a éteint la télévision avant… mais le lendemain, je savais ce que je voulais faire de ma vie » explique-t-il. Son travail se situe aux confins des œuvres du grand Chaplin, du mime Marceau et du clown soviétique Leonid Yengibarov, dont il partage la grâce, l’esthétisme et la légèreté naturelle. Aujourd’hui, Slava a élu domicile en France, et plus précisément en Seine-et-Marne, dans un ancien moulin, entièrement dévolu à la célébration du spectacle, de l’imagination et à l’accueil d’artistes en résidence. Un havre où il fait bon créer, comme s’il se trouvait à l’abri du monde.
25 ans autour du monde
Le Slava’Snowshow, lui, parcourt les continents depuis 25 ans, suscitant la fascination d’un public émerveillé. Il a touché ainsi 5 millions de spectateurs au fil de ses voyages inlassables, de Hong Kong à Sydney, de New York à Paris. Il va maintenant poser ses valises à Clermont, à l’invitation de la Comédie-scène nationale, pour huit représentations à la salle Jean-Cocteau de la Maison de la Culture.
L’enfance et l’âge adulte
Pénétrer dans le monde de Slava, c’est assurément accepter de se laisser emporter au fil d’improbables aventures, dans une rêverie où se côtoient bulles de savons, gigantesque toile d’araignée, tempête de neige géante et créatures espiègles et improbables. Un univers magique, sans aucun doute, où l’insouciance de l’enfance rencontrent les drames de l’âge adulte. Au passage, le spectacle, hors du temps et des sentiers battus, a accumulé les prix les plus prestigieux: Lawrence Olivier, Drama Desk, Triumph et Golden Nose ou encore une nomination aux Tony Awards de Broadway. Le petit garçon qui rêvait de Chaplin, dans sa Russie natale, a fait son chemin…
Mardi 27, mercredi 28, jeudi 29, vendredi 30 novembre à 20h30, samedi 1er décembre à 15h et 20h30 et dimanche 2 décembre à 15h et 20h30 à la Maison de la Culture à Clermont. Billetterie: 04-73-290-814; billetterie@lacomediedeclermont.com; plus d’infos sur http://lacomediedeclermont.com/saison18-19/
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