Un chantier permanent. Un ensemble en perpétuelle effervescence, indiscipliné et insaisissable. Une structure protéiforme dont le registre est inqualifiable parce qu’il ne se donne pas vraiment de limite . C’est de Québec, l’autre France, que vient L’Orchestre d’hommes-orchestres. A son nom, déjà, on se doute que cette troupe-là ne fait pas les choses tout à fait comme les autres.
Touche-à-tout et sans artifice
Le collectif canadien multiplie les collaborations avec des artistes de différents horizons (arts visuels, musique, théâtre, danse, performance…). Il aime à aller au-delà des apparences, ou plutôt au-delà des évidences, toujours prêt à regarder la chose derrière la chose et à tirer le fil invisible. Dans le même temps, et ostensiblement, il touche à tout, ne s’interdit rien, sans pour autant posséder l’expertise ou les connaissances préalables. Il en résulte des propositions libres, ouvertes, inventives et délibérément chaotiques. L’Orchestre d’hommes-orchestre aime prendre des risques, sur la scène et dans l’espace public, en provoquant des accidents, en bricolant, en exacerbant les déséquilibres et en proposant une relation aux publics brute et sans artifice. Ce qui importe c’est que chaque spectacle soit un événement qui ne se reproduira plus jamais.
Ecrin du centre-ville
C’est cet ensemble iconoclaste, définitivement hors des sentiers battus, que reçoit la Coopérative de Mai, mardi 27 novembre. Mais face à un tel collectif, il fallait une proposition originale. Du coup, c’est à l’Opéra-Théâtre de Clermont que se rend la Coopé, quittant sa salle fétiche pour l’écrin-chic du centre-ville. A cette occasion, L’Orchestre d’hommes-orchestres se prendra pour Tom Waits. Une valise, une guitare, des spaghetti, un banjo, une scie musicale, un harmonica, une basse et des marteaux, une théière et un mégaphone, des bottes et un violon s’insinueront dans le fil d’une soirée unique. En utilisant un florilège d’objets de la vie quotidienne et d’instruments inventés, tour à tour martelés ou caressés, la troupe revisitera l’univers de Waits, icône à la voix éraillée, lors d’un spectacle invraisemblable…
Mardi 27 novembre à 20h30 à l’Opéra-Théâtre de Clermont (en vente uniquement sur DIGITICK- placement assis numéroté).
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