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Marc François.
Photo Fanny Reynaud.
Edito

Ce Tour qui soulève les montagnes

Longtemps annoncé comme impossible, le retour du Tour de France au sommet du puy de Dôme sera effectif le 9 juillet prochain. En dépit des obstacles.

Une histoire longtemps interrompue dont un nouveau chapitre s’écrira l’été prochain. Celle qui relie le Tour de France, la plus populaire des épreuves sportives, au puy de Dôme, le plus emblématique des sommets auvergnats. « La page est définitivement tournée » avait-on pourtant entendu lorsque le train à crémaillère vint sillonner les flancs de la montagne. « Trop compliqué », « impossible techniquement », « pas souhaitable écologiquement » …  Le précédent président du Conseil départemental, propriétaire de l’infrastructure et de l’ancienne route , semblait ainsi sonner le glas d’une relation s’étalant sur plus de trois décennies, depuis la victoire de Fausto Coppi en 1952, au succès de Johnny Weltz, trente-cinq années plus tard. Le Tour, il est vrai, avait bien d’autres détours à se mettre sous la dent…

Détermination

L’annonce, désormais officielle, du retour des coureurs sur les pentes du « Géant des Dômes » (un petit géant, en réalité, puisqu’il culmine à 1415 mètres d’altitude) prouve au moins que la volonté peut triompher des fausses évidences. Et que l’enthousiasme balaie parfois les réticences. La neuvième étape du Tour 2023, le 9 juillet prochain, constituera à coup sûr un événement et il représentera aussi une sorte d’examen de passage pour le site dans la perspective de nouvelles aventures. On peut faire confiance aux organisateurs de la Grande Boucle pour que l’expérience soit une pleine réussite, même si le public ne sera pas autorisé à investir les lieux.

Dans les cinq massifs

Au-delà de ce come-back spectaculaire, le Tour 2023 fera la part belle à notre région. Il découvrira ainsi le parc Vulcania, retrouvera la ville d’Issoire, prendra son temps à Clermont (journée de repos) où aura également lieu le « grand » départ de la course féminine. Cette édition, qui prendra régulièrement de la hauteur et empruntera les cols des cinq massifs montagneux français, a, sur le papier, tout pour devenir un fameux millésime même si la compétition, par essence, demeure imprévisible et capricieuse. Une seule certitude, en fait, elle s’achèvera par l’insipide dernier volet sur les Champs-Elysées ; une tradition dont les responsables du Tour paraissent hélas ne pas vouloir se débarrasser.

À propos de l'auteur

Marc François

A débuté le métier de journaliste parallèlement sur une radio libre et en presse écrite dans les années 80. Correspondant de plusieurs médias nationaux, rédacteur en chef de l’hebdomadaire Info Magazine (Clermont, Limoges, Allier) pendant 9 ans, il a présidé le Club de la Presse Clermont-Auvergne entre 2009 et 2013. Il est l’initiateur de 7 Jours à Clermont.

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