En 2008, la grande distribution avait promis à Roselyne Bachelot, alors ministre de la santé, qu’un effort serait fait pour faire disparaître ou tout du moins réduire, la présence des confiseries et des produits sucrés aux caisses des grandes surfaces. Cette promesse faisait suite à une recommandation de l’Agence nationale de sécurité des aliments qui réclamait, depuis 2004, la suppression des confiseries aux caisses des grands magasins dans le cadre de la lutte contre l’obésité et de la prévention des problèmes de santé liés au sucre.
En l’absence de règlementation précise, une réduction avait été cependant constatée. Mais pour les distributeurs, cela signifiait une baisse de chiffre d’affaire de ce secteur très rentable. Des produits moins sucrés ont alors fait leur apparition dans les zones d’attente de caisse, véritable nasse à consommation en particulier pour les enfants.
15 ans plus tard, la promesse semble avoir été un peu oubliée. L’UFC Que Choisir vient de publier une enquête prouvant que les produits sucrés ont refait leur apparition à proximité des caisses de 86% des magasins visités par les bénévoles de l’association.

Produits sucrés : promesse tenue pour Leclerc Flaubert et Enval

En mai dernier, les bénévoles ont visité 23 grandes surfaces de la métropole clermontoise mais aussi de communes éloignées de Clermont. Sur ces 23 magasins seuls les établissements Leclerc Clermont-Flaubert et Leclerc-Enval n’avait pas de confiserie tous public à proximité de leur caisse. Toujours sur ces 23 magasins, 9 d’entre-eux, dont les 2 Leclerc ne présentaient pas de confiseries destinées spécifiquement aux enfants, mais 14 avait fait le choix de toucher cette cible facile.
Face à ce constat et au non respect des engagements de la part des distributeurs, UFC Que Choisir alerte les pouvoirs publics et demande que soient interdites les actions de publicité sur les lieux de vente et de marketing pour les produits ciblant les enfants et ceux affichant des Nutri-Score D et E.