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Le projet pour le quartier des Vergnes témoigne de la volonté de "diversifier l'habitat".
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Plan ANRU 2: reconnecter les quartiers périphériques

Les grands travaux inscrits au plan ANRU 2 (Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine) vont débuter en 2020. A Clermont, ils concernent les quartiers de La Gauthière, les Vergnes et Saint-Jacques. Au terme de six ans de travaux avec une vision à 2030, les trois quartiers périphériques réputés prioritaires devraient connaître un nouveau souffle, une nouvelle dynamique et retrouver une attractivité perdue.

Une enveloppe totale de 400 millions d’ € environ va être consacrée au plan ANRU 2. « L’Etat y participera à hauteur de 130 millions, via l’ANRU, entre subventions et prêts bonifiés » précise Grégory Bernard, l’adjoint en charge de l’urbanisme, de l’aménagement et de l’habitat de la ville de Clermont. Les 270 millions restant sont à la charge des bailleurs et des collectivités.

Ouvrir La Gauthière sur l’extérieur 

Esquisse du projet pour La Gauthière.

Le projet concernant La Gauthière va permettre de finaliser la transformation du quartier déjà mise en œuvre depuis quelques années, avec la démolition de logements sociaux et d’une partie des garages, l’installation d’un pôle médical et d’un pôle petite enfance. « L’idée dans son ensemble est d’ouvrir le quartier sur l’extérieur et de mieux le connecter à la ville notamment au niveau des pistes où un grand projet urbain (à l’étude, NDLR) est planifié en lien avec Michelin. » Aujourd’hui, La Gauthière est difficile d’accès aux piétons. Les nouveaux aménagements doivent y remédier. « Les garages supprimés seront remplacés par une offre de stationnement sécurisé pour les résidents, stationnement inclus dans le projet métropolitain autour des pistes. »

Le plan ANRU permettra également de conforter l’Espace Nelson Mandela qui accueille toute la programmation jeune public de la ville. Sont aussi programmés des équipements sportifs et des services publics de proximité.

Perspective du quartier des Vergnes dans le futur.

Diversifier l’offre d’habitat aux Vergnes

Le plan pour les Vergnes consiste principalement  à poursuivre les aménagements déjà engagés et à accompagner ceux à venir autour du stade Gabriel Montpied et son agrandissement. Un des enjeux majeurs est de « diversifier l’offre d’habitat » dans un quartier où le logement social est relativement dense. Les logements sociaux appelés à disparaître renaissent ailleurs en vertu du principe « chaque logement social démoli est reconstruit » afin de mieux répartir le parc existant sur le territoire métropolitain pour améliorer la mixité sociale. En compensation, « des projets d’accession à la propriété encadrés par la collectivité sont proposés plus spécifiquement à Champratel, dans l’esprit de la cité-jardin de La Plaine » explique Grégory Bernard. En plus de la mairie annexe ouverte en 2018, des locaux pour les associations et des équipements sportifs sont également inscrits au programme, telle la nouvelle piscine.

Saint-Jacques sans sa muraille     

Esquisse du projet pour Saint-Jacques, vu de la place Henri-Dunant.

En ce qui concerne Saint-Jacques, la partie qui bénéficie du plan ANRU 2 est circonscrite au nord du quartier entre la Muraille de Chine, le Boulevard Claude Bernard, l’école Jean Jaurès et la place Henri Dunant. Bien évidemment, le chantier le plus visible et le plus symbolique du plan est la démolition de la Muraille de Chine et l’allée des Dômes pour créer un grand parc dans le même esprit que celui de Montjuzet. Là encore, chaque logement démoli sera rebâti ailleurs sur le territoire métropolitain. Le parc d’une jolie superficie offrira un belvédère sur la ville. Il fera le lien piétonnier entre Saint-Jacques et le centre. Pour cela, il convient de trouver des solutions de circulation douce pour ne pas avoir à “escalader” la pente. En l’état, il n’est pas envisagé de céder du terrain aux promoteurs immobiliers. L’emplacement de la muraille et de l’allée des Dômes sera entièrement consacré au parc. Il n’est toutefois pas exclu qu’apparaissent de petites résidences autour. La question d’un équipement de style médiathèque ou bibliothèque sur le site même de la muraille un moment envisagée semble écartée pour l’instant, mais pas totalement exclue. L’argument de ne pas installer une telle structure s’appuie sur le fait que « la grande bibliothèque à venir à l’Hôtel-Dieu est finalement proche de Saint-Jacques. »  Le centre Georges-Brassens, quant à lui, ne bougera pas.

« Repenser la ville »

Tout ce qui touche à la petite enfance est repensé et devrait être regroupé sur le site de l’école Jean Jaurès en partie rénovée. La crèche notamment ainsi que l’école des Arts du Cirque aujourd’hui hébergée à Georges-Brassens rejoindraient Jean Jaurès. Autour de l’école et des immeubles boulevard Claude Bernard, il est prévu de réaménager les espaces pour les piétons comme il a été fait dans le cadre de l’ANRU 1 autour des immeubles situés entre la rue Alexandre Ribot et la rue des Liondards. « On a pendant longtemps pensé la ville pour la voiture. Depuis des années, on la repense pour le piéton y compris la personne à mobilité réduite, et le cycliste » souligne Grégory Bernard. Le projet de renouvellement urbain prend aussi en compte les terrains de pétanque ou le marché du mercredi qui seront reconsidérés.

La place Henri Dunant va changer de visage avec la disparition de la station service « qui va donner place à une requalification urbaine. » Pour le dire autrement, rien n’est encore décidé sur son devenir. La courte rue Henri Pourrat, le long du centre commercial entre le boulevard Claude Bernard et la rue des Liondards, peut être appelée à disparaître. « Il faut qu’on retrouve-là, un cœur de quartier. Il faudra réfléchir à y déplacer le marché du mercredi et à ouvrir à de nouveaux commerces manquants au quartier autour de cette place. »

 

 

À propos de l'auteur

Patrick Foulhoux

Journaliste et grand amateur de musique rock, Patrick Foulhoux a collaboré pendant de nombreuses années avec des magazines consacrés à la musique (Rollling Stone, Rock Sound, X-Rock...) et des titres de la presse de territoire. Sa passion pour le Rock l'a conduit à devenir directeur artistique de labels, tourneur, manager, organisateur de festival et écrivain.

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