Ce résultat, qui pourrait paraître encourageant sur le papier, révèle une fois de plus les difficultés offensives de l’équipe, qui a été incapable de transformer ses occasions franches en buts comme sur un penalty raté en fin de première mi-temps.
Cependant, on peut souligner un retour à une certaine solidité défensive, illustrée par une 5ème clean sheet, sans que Mory Diaw n’ait eu à réaliser d’exploits.
Les attitudes positives sur le terrain semblent également indiquer que les joueurs restent combatifs et croient encore en leurs chances comme en témoignait Muhammed Cham en conférence de presse d’avant match.
Néanmoins, l’heure n’est plus aux performances simplement encourageantes : Clermont doit impérativement entamer une série de victoires lors des prochains matchs pour essayer de sauver sa tête.
Un 4-2-3-1 encore en rodage
Malgré une certaine solidité face à un Nice sans idées, le Clermont Foot, aligné en 4-2-3-1, a montré certaines faiblesses tactiques et un manque de cohésion dans l’occupation du terrain qui auraient pu poser problème face à des adversaires plus inspirés.
On notera, par exemple, que les deux défenseurs centraux, qui présentaient une distance importante entre eux, ont exposé le cœur de la défense à des risques. Est-ce une recherche de passer à 3 défenseurs sur les phases offensives ou un laisser-aller sur les montées de Neto Borges ? La question mérite d’être posée.
Côté droit, Andy Pelmard a adopté une approche défensive stricte, en contraste frappant avec celle du brésilien à gauche, qui a adopté une position très avancée, dépassant même Jim Allevinah en première mi-temps, ce dernier jouant étonnamment bas.
Ce dernier avait-il reçu pour consigne de suppléer son latéral gauche ? C’est possible, même si l’on aurait plutôt attendu cela de la part d’un joueur plus défensif pour ne pas oblitérer les opportunités d’une attaque atone.
Tout cela ne semble pas très clair et l’organisation défensive récente à 4 devra trouver son rythme.
Au milieu, la proximité excessive des trois joueurs axiaux a soulevé des questions quant à l’optimisation de l’espace, bien que Johan Gastien ait semblé céder le rôle d’organisateur à Cham, ce qui pourrait indiquer une nouvelle dynamique pour les matches à venir ou simplement résulter des spécificités de cette rencontre.
Shamar Nicholson, en attaque, a souffert d’un isolement notable, d’autant plus marqué que le Clermont Foot a privilégié les attaques par le côté gauche sans jamais le servir efficacement cette fois encore.
Globalement, le CF63 a opté pour un jeu plutôt réactif, laissant volontairement la possession à Nice et se regroupant en bloc bas, dans l’espoir de trouver des opportunités en contre-attaque.
Diaw encore au top
Mory Diaw a encore une fois été un rempart solide, réalisant quatre arrêts décisifs, dont une double sortie remarquable qui a contribué à sa cinquième clean sheet de la saison. Sa performance contribue, encore une fois, à faire de lui un pilier pour Clermont, empêchant près d’un but grâce à son intervention hors de sa surface.
Le capitaine Florent Ogier, lors de sa dixième titularisation, a de nouveau démontré sa solidité défensive avec huit interventions défensives clés.
Malgré une agressivité qui l’a vu commettre trois fautes, sa capacité à relancer le jeu proprement, excepté sur quelques longs ballons, souligne son importance dans l’arrière-garde clermontoise, surtout en considérant sa contribution à l’obtention de points précieux lors de ses présences sur le terrain.
Andy Pelmard a montré une discipline défensive impeccable, sans jamais se faire dribbler et en remportant tous ses duels, bien qu’on aurait souhaité le voir plus impliqué dans l’aspect offensif du jeu. Son activité défensive, néanmoins, a été cruciale pour le CF63.
Muhammed Cham, le joueur le plus sollicité avec 73 ballons touchés, a utilisé sa technique pour essayer de dynamiser le jeu de Clermont, créant des occasions significatives grâce à ses tirs et passes clés. Malgré un taux de réussite de passes qui pourrait être amélioré et un nombre élevé de ballons perdus, son influence sur le jeu reste notable.
Enfin, l’entrée de Habib Keita à la mi-temps a apporté un nouveau souffle au milieu de terrain de Clermont, avec une meilleure distribution du ballon et une contribution offensive plus marquée que celle de Maxime Gonalons en première mi-temps.
Sa performance pose légitimement la question de sa présence dans le onze de départ pour les prochains matchs, étant donné l’impact positif immédiat qu’il a eu sur le jeu.
Neto Borges, volontaire mais brouillon
Chrislain Matsima s’est distingué par ses huit interventions défensives, affirmant sa présence derrière malgré quelques imprécisions dans la passe et un ballon perdu dangereusement.
Sa progression est notable après des débuts difficiles sous les couleurs auvergnates, suggérant une adaptation graduelle aux attentes du club.
Neto Borges a été particulièrement actif, touchant le deuxième plus grand nombre de ballons pour Clermont et menant le match en termes de duels joués et d’actions défensives.
Cependant, son efficacité dans les tentatives offensives, notamment sur les centres et longs ballons, a été décevante, révélant une fois de plus les difficultés qui ont jalonné sa saison.
Johan Gastien a livré une prestation reflétant les hauts et les bas de sa saison, avec des apports positifs comme ses deux passes clés et une distribution longue correcte, mais limités par une absence de domination dans les duels.
Son choix de déléguer la création à Cham peut indiquer un passage de témoin dans la gestion du jeu clermontois, un changement stratégique en vue des prochains matchs.
Bilal Boutobba, quant à lui, a eu une opportunité en or de marquer qui restera certainement un regret pour lui. Malgré quelques tentatives de frappes au but, son impact dans le jeu a été moindre comparé à ses précédentes apparitions, manquant de précision dans la construction et l’apport offensif.
Nicholson mange la feuille de match
Avec son penalty raté, Shamar Nicholson est particulièrement au centre des attentions, ayant manqué une occasion en or qui aurait pu changer le cours du match voire de la saison.
Sa performance a été marquée par une faible réussite dans les duels et une perte significative de ballons, soulignant un besoin urgent de retrouver de la confiance. Les supporters clermontois lui souhaitent probablement de retrouver le chemin des filets rapidement afin de pouvoir mener l’attaque clermontoise vers des jours meilleurs.
Maxime Gonalons, malgré une présence notable dans les tacles durant sa demi-heure de jeu, a eu du mal à imposer son jeu et à influencer la rencontre.
La comparaison avec l’entrée de Habib Keïta en seconde période, qui a montré plus de dynamisme et d’impact, soulève des questions sur la nécessité d’un changement dans l’organisation du milieu de terrain clermontois.
Jim Allevinah a également eu une soirée difficile, avec une performance quasi invisible sur le front de l’attaque. Après un début d’année qui laissait entrevoir une montée en puissance, sa performance contre Nice suggère un retour en arrière décevant.
Enfin, Komnen Andrić, malgré une opportunité en or de marquer, n’a pas réussi à concrétiser, continuant sur la lancée de prestations où sa finition devant le but laisse à désirer. Mais cela reste compréhensible tant son absence en ligue 1 a duré.
Si l’on reste optimiste, finalement, ce qu’on retiendra de ce match, au delà de son aspect encourageant dans le jeu face à une équipe du haut de tableau, c’est que Clermont n’a pas signé son arrêt de mort et grappille un petit point sur le barragiste et le premier non relégable.
Cependant, sans concrétiser ses occasions, le Clermont Foot ne se donne aucune marge de manœuvre dans sa course désespérée au maintien. Tant que ses adversaires directs restent dans le dur, l’espoir demeure.
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