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Scéne de cueillette, collection privée. Photo : Clermont Auvergne Métropole, Musée Bargoin, Rémi Boissau
Culture

Le musée Bargoin dévoile l’art du qalamkar

Le musée Bargoin présente une exposition inédite en France et en Europe, consacrée à l'art du Qalamkar, un art textile méconnu du public.

Une invitation au voyage

Le musée Bargoin propose  jusqu’au 31 décembre une incroyable collection de qalamkar (prononcer « ralamkar »). Ces tissus traditionnels, originaires de la ville iranienne d’Ispahan, sont de grandes cotonnades, imprimées au bloc, avec des motifs souvent végétaux. A l’origine la partie centrale était dessinée à la main à l’aide d’un qalam, un roseau taillé en biseau. Ses usages sont variés : le qalamkar est utilisé pour la vie quotidienne, pour la confection des vêtements, pour la décoration : ainsi il sert de nappe,  de couverture, de vêtement, de tenture. Grâce à la présentation de 45 pièces issues pour la plupart de collections privées, l’exposition invite le visiteur à s’immerger dans la vie d’Ispahan et de ses habitants. Le voyage débute avec la reconstitution d’un atelier-boutique tel qu’on pouvait en voir au bazar d’Ispahan. Charlotte Croissant, responsable du département Arts textiles au Musée Bargoin, nous guide jusqu’à la première section de l’exposition; elle est dédiée aux mythes et réalités et raconte certaines légendes qui nourrissent encore aujourd’hui la culture iranienne. Elle explique : “Les grandes histoires d’amour, comme celle de Leylî et Majnoun, souvent des amours impossibles, sont très souvent  représentées sur des qalamkar. Elles évoquent aussi une quête spirituelle”. La vie à la cour, la chasse sont également présentes dans cette section. La deuxième partie de l’exposition est consacrée à la nature, source d’inspiration artistique inépuisable, éternelle pour les Iraniens.

Une exposition avant l’ouverture de la Maison du qalamkar

La réalisation de cette exposition a nécessité 6 mois de travail. Charlotte Croissant raconte : “Il n’y a jamais eu de précédent entièrement consacré à l’art du qalamkar en France et en Europe. On a travaillé avec des Iraniens et constitué un comité scientifique avec des Iraniens à Ispahan et en France. On a travaillé étroitement avec eux du début jusqu’à la fin de l’exposition et ce fut vraiment un très riche échange. Ils nous ont beaucoup appris, notre regard, aussi, leur a permis d’avoir une vision un peu différente”. L’exposition du musée Bargoin préfigure l’ouverture d’un espace dédié au qalamkar à Ispahan en 2017. La Maison du qalamkar sera à la fois un lieu patrimonial de conservation et de restauration des métiers et des savoir-faire,  un espace d’information, d’animation et d’exposition permanent et un centre de formation.

A découvrir jusqu’au 31 décembre 2017 au Musée Bargoin, 45 rue Ballainvillier à Clermont-Ferrand.

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À propos de l'auteur

Catherine Lopes

Journaliste diplômée de l’Ecole de Journalisme et de Communication de Marseille, Catherine arrive en Auvergne en 2006 et fait ses armes sur Clermont Première. Après plusieurs années de collaboration,  elle découvre ensuite le monde de la pige et travaille pour plusieurs sociétés de production. Elle écrit aussi pour le web et fait de la radio. Véritable touche à tout, Catherine aime avant tout raconter des histoires.

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