« Il reste beaucoup à faire pour positionner la ville comme une destination touristique à part entière. Mais nous y contribuons autant que possible en proposant un parc hôtelier de qualité, un accueil soigné des clients, et des produits packagés pour les inciter à rester plus longtemps » explique Delphine Giraud, présidente du Club Hôtelier.
Un marché hôtelier à la peine
Une récente étude (*) réalisée auprès de 16 villes, place Clermont-Ferrand en bas du tableau sur de nombreux indicateurs de performance. La ville est en 12ème position sur 16 villes de province concernées par l’étude. Le prix moyen par chambre (66.60 € HT) est en baisse de 0.33 € HT, Clermont arrive en 9ème position sur ce point et le revenu moyen par chambre construite (43.30 €.) est en baisse lui aussi. En matière de fréquentation, Nice arrive en tête et d’autres villes, Rennes Orléans Nancy Rouen Poitiers ont des indicateurs en progression. Malheureusement, Montpellier, Bourges et Clermont-Ferrand sont en baisse. Il faut dire que l’activité congrès qui avait été très soutenue en 2016 a connu une baisse en 2017. Cette année la ville a accueilli de plus petites manifestations.
Comment le marché, peut-il absorber de nouveaux projets ?
« Face aux chiffres de la saison 2017 et à la lecture du bilan annuel, il faut bien constater que le marché est à saturation, notamment celui des 2 étoiles. Il ne faut pas laisser croire que d’autres projets hôteliers sont viables sur l’agglomération clermontoise » affirme Delphine Giraud.
Elle poursuit : « le Sommet de l’Elevage est le seul moment de l’année où l’hôtellerie tourne à plein régime même si la légende qu’aucune chambre n’est disponible à Clermont est fausse. Cette année, la semaine du Sommet, nous avons recensé 143 chambres de disponibles ».
Dans un marché saturé, les hôteliers doivent faire face à une concurrence tout azimut et à une clientèle volatile et exigeante, ainsi que des investissements colossaux pour être aux normes. Réalité préoccupante, AirbnB® se taille une part importante du marché clermontois. Les résidences hôtelières tirent elles aussi les prix vers le bas. On peut constater 30% d’écart de prix entre un hôtel 3* et une résidence hôtelière 3*. Sur internet, toutes ces offres compliquent le marché, au désespoir des hôteliers, reste à savoir si c’est réellement au bénéfice des usagers ?
La profession se mobilise
« Le Club Hôtelier Clermontois réalise un travail important sur l’image, primordial aujourd’hui pour concrétiser une vente, et a investi pour proposer des photos et des vidéos de qualité à ses membres. Le Club permet aux hôtels qui n’en ont pas forcément les moyens de bénéficier d’outils de qualité online pour faciliter leur promotion » explique Delphine Giraud. « Le site internet créé par le Club Hôtelier Clermontois (lien) affiche les disponibilités des 2829 chambres en temps réel avec une visibilité sur 10 jours. »
(*) de l’Observatoire Mensuel des Performances Hôtelières au 31 octobre 2017 du Syndicat national de l’hôtellerie l’UMIH,
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