Verra-t-on prochainement des Jeux Olympiques d’hiver se dérouler dans un pays des Emirats Arabes Unis ? S’ils le désirent, on voit mal les respectables membres du C.I.O résister à leurs arguments (financiers). Et s’il faut sacrifier la descente, reine des épreuves hivernales, ce ne sera pas un problème insurmontable. On assistera alors à un slalom tracé sous une bulle de verre en plein désert.
Pékin avant Doha
Tout s’achète en ce bas du monde, les responsables du football ne l’ignorent pas qui ont confié leur plus prestigieuse compétition au Qatar, faisant fi de tout critère sportif, éthique ou écologique. La Coupe du Monde 2022 se déroulera à la fin de l’automne, qu’importe … Il faudra, exceptionnellement, réorganiser l’ensemble des calendriers. Broutilles…L’empreinte carbone de l’événement sera colossale. Pas de souci, pas cette fois… On ne transige pas avec les pétrodollars et l’argent du gaz.
100% artificielle
En attendant, c’est donc Pékin qui accueille les vingt quatrièmes Jeux Olympiques d’hiver. A 44 mètres d’altitude et sur une neige 100% artificielle. Des Jeux en vase clos, disputés sous bulle sanitaire, privés de tout spectateur étranger et de l’indispensable esprit festif, symboliques de la mondialisation qui écrase toutes les valeurs sur son passage. Devant les atteintes aux droits humains pratiqués par le régime chinois, les appels au boycott n’ont guère été suivis d’effets. Qui, en effet, voudrait se mettre à dos le nouveau géant de la planète ? Qui oserait le regarder dans le blanc des yeux ? La ministre des sports d’Emmanuel Macron, l’ancienne nageuse Roxana Maracineanu a, pour sa part, annoncé qu’elle se rendrait bel et bien dans l’Empire du Milieu, selon le principe de la « realpolitik ».
Des épreuves de ski alpin, le sport roi des jeux d’hiver, disputées sur des pistes à peine dignes d’accueillir des compétitions de poussins et, ainsi, galvaudées; des robots et des scaphandriers pour entourer les athlètes… Rien ne doit nous étonner dans ce monde sportif peu embarrassé par sa propre culture et ses traditions : le « Dakar » se déroule bien en Arabie Saoudite. Pourquoi ne pas imaginer de délocaliser les 24 Heures du Mans à Bahreïn et le Tour de France au Kazakhstan, entre les steppes et les montagnes du Tian Shan ?
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