Il a repris le flambeau. Celui qu’avait tenu Fela, son père, véritable légende de l’afrobeat. Au décès de ce dernier, en 1997 Seun Kuti est devenu le leader d’Egypt 80, une formation dont les cuivres et le groove sont aussi ravageurs que méticuleux. Dès lors, farouchement, vigoureusement, inlassablement, le chanteur et saxophoniste a creusé le sillon tracé par son père.
Chocs et forts 
Artiste militant, délibérément engagé, Seun Kuti cultive l’élégance comme il affirme haut et fort ses convictions. Les mots sont souvent chocs, toujours forts. Autour de lui, les musiciens d’Egypt 80 ont parfois partagé les combats du père. Mais qu’importe les générations. L’essentiel est dans la force de frappe de cet ensemble qui oscille entre harangues citoyennes et solos jazzy, entre beats euphorisants et hymnes colorés et puissants. Ça déménage…
Un groove inoxydable
Alors Seun Kuti, né au Nigéria, dénonce fièrement les politiciens corrompus, les élites économiques, l’avidité des multinationales et l’hypocrisie des coulisses. Dans son dernier album Last Revolutionnary, il honore la mémoire des révolutionnaires et rallie de nouvelles énergies. Tour à tour cabotin, charmeur, extraverti, il déploie son énergie sans la moindre parcimonie mais avec beaucoup de maîtrise et de savoir-faire. Le tout dans un groove inoxydable qui emporte tout sur son passage.
Mercredi 13 novembre à 20h30 à la Coopérative de Mai. Plus d’infos sur www.lacoope.org
Commenter