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La première rentrée de l’Institut National Polytechnique

Les trois grandes écoles d’ingénieurs clermontoises sont désormais regroupées au sein d’un même Institut. L’Institut National Polytechnique vient de faire sa première rentrée et pour l’occasion, sa directrice, le président de l’Université et le Recteur de l’Académie ont reçu Gabriele Fioni, recteur délégué pour l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation de la région académique Auvergne-Rhône-Alpes.

L’ISIMA, Polytech et SIGMA, les trois grandes écoles d’ingénieurs clermontoises basées sur le Campus des Cézeaux sont désormais regroupées au sein d’un institut unique créé début 2021 après 4 années de travail en interne. Clermont Auvergne INP, comme Institut National Polytechnique, représente aujourd’hui 2600 étudiants, répartis dans 10 spécialités différentes et une nouvelle classe prépa. L’INP, qui fonctionne avec un budget de près de 25 millions d’euros annuels, accueille chaque année 700 nouveaux élèves ingénieurs et 300 chercheurs. 80 % des diplômés trouvent un emploi dans les trois mois qui suivent leurs sorties d’école, un taux qui devrait grimper avec le label INP.

Une rentrée « normale »

Gabriele Fioni, recteur délégué pour l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation de la région académique Auvergne-Rhône-Alpes, autrement dit le représentant direct du ministre en région, se félicite des conditions « normales » dans lesquelles la rentrée universitaire a pu se dérouler. « La rentrée dans la région se passe incroyablement bien, et les effets de la pandémie sont très limités à Clermont comme dans toute l’Académie » déclare t-il, précisant que le taux de vaccination chez les étudiants de 18 à 24 ans atteint désormais 90 % pour la première dose et 86 % pour les deux doses. Au 29 septembre seuls 13 étudiants sont dans la période de suivi coronavirus. « Nous n’avons eu aucune difficultés avec des étudiants refusant d’être vaccinés. Cela nous a permis d’organiser la rentrée en présentiel 100 %, sans pass sanitaire, et nous avons espoir de pouvoir vivre une année normale ». Pour autant, les autorités restent vigilantes à la fois sur le plan sanitaire et sur le plan social. La pandémie a fait des dégâts tant économiques que psychologiques, l’État doit donc maintenir ses dispositifs spéciaux d’accompagnement même si la pandémie recule.

Les « cordées de la réussite »

Ex-directrice de Sigma et actuelle directrice de l’INP, Sophie Commereuc a déjà pu mesurer l’impact positif de la création de l’institut sur les recrutements. Les 24 inscrits dans la nouvelle classe prépa ont tous un niveau excellent et des mentions au bac. Cependant l’excellence ne doit pas avoir d’impact sur l’égalité des chances. Pour cela le programme « Les cordées de la réussite » vise à introduire l’équité sociale dans l’accès aux formations, en luttant, en particulier, contre l’autocensure rencontrée dans certains milieux. L’idée est de créer des liens entre des établissements pour valoriser les filières et les métiers techniques auprès des plus jeunes. Cette année, 70 étudiants tuteurs de l’INP organiseront différentes actions avec les élèves de 12 collèges et de 18 lycées. Par exemple le projet « Sur les pas de Dalie Farah » avec les lycées Brugière et Claustres permettra d’évoquer la question de l’immigration et de l’intégration.

Le monde technique se féminise

Les effectifs de la rentrée 2021-2022 présentent un taux de féminisation de 29 %, ce qui reste largement inférieur à l’idéal de 50 % espéré mais très difficile à atteindre. Si dans les filières génie mécanique et informatique les taux d’étudiantes est d’à peine 20 %, le ratio est totalement inversé pour les filières génie biologique et chimie. Cependant les tendances évoluent dans certains domaines réputés très masculins. Par exemple, en génie civil, 1/4 des étudiants sont désormais des étudiantes. Pour augmenter la présence des femmes dans les filières, il apparaît évident que les efforts de valorisation doivent être accomplis dès le niveau collège pour casser les idées reçues en place depuis de nombreuses années dans la société.

À propos de l'auteur

Olivier Perrot

Pionnier de la Radio Libre en 1981, Olivier Perrot a été animateur et journaliste notamment sur le réseau Europe 2 avant de devenir responsable communication et événements à la Fnac. Président de Kanti sas, spécialisée dans la communication culturelle, il a décidé de se réinvestir dans l'univers des médias en participant à la création de 7jours à Clermont.

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