L’association Inserfac, créée en juin 1991, se définit elle-même, comme une entreprise apprenante solidaire. Implantée sur 3 territoires, Clermont-Ferrand, Riom et Thiers, elle met en place des ateliers et des chantiers d’insertion qui ont pour mission de former des salariés à leur « employabilité ». Depuis 30 ans, elle se positionne donc comme employeur-formateur et joue un rôle clé dans la dynamique économique du département du Puy-de-Dôme. Actuellement les 20 permanents d’Inserfac portent l’activité de 8 ateliers ou chantiers dans lesquels travaillent 10 à 12 salariés. Ce sont les prescripteurs sociaux comme Pôle emploi, les Missions locales ou Cap emploi qui recommandent les futurs salariés afin de leur offrir l’occasion de renforcer leurs compétences techniques tout en travaillant les savoirs-être. «Les personnes qui bénéficient des programmes d’accompagnement ont des profils divers : chômeurs longue durée, bénéficiaires du RSA, personnes souffrant de handicaps…» explique Thomas Dupré, accompagnateur socioprofessionnel. «Tous les profils et toutes les tranches d’âge sont représentés même si des tendances se dessinent selon les territoires. Par exemple sur Clermont, les femmes isolées sont plus nombreuses à demander un accompagnement que sur des zones plus rurales où les problématiques sont différentes».

Insertion par l’activité économique

Les personnes accompagnées bénéficient de contrats de travail de six mois renouvelables dans la limite de 24 mois. La mission d’Inserfac est d’identifier les problématiques, de recadrer les parcours et d’aider à la recherche d’un emploi durable. Les activités développées au sein des 8 ateliers, très variées, permettent de coller au mieux aux différents profils. Elles vont du lavage écologique de véhicules au bûcheronnage, en passant par la fabrication de couteaux, la création et l’entretien de costumes de scène ou la confection de linge de maison à partir de matières de réemploi. La durée des parcours des accompagnés varie en fonction des personnes, mais parfois le simple fait de signer un contrat de six mois, donc de retrouver une activité et de l’estime de soi, permet très rapidement de décrocher un CDI. Les résultats qui font l’objet d’analyses régulières, sont globalement encourageants avec des ateliers qui atteignent un taux de sortie avec emploi durable à plus de 50% en moyenne.

Inserfac se tourne vers son avenir

Fêter un anniversaire donne parfois l’occasion de s’interroger sur son avenir. Après 30 années de fonctionnement, la structure annonce qu’elle reste dans une bonne dynamique de développement. De nouveaux chantiers sont à l’étude en particulier autour de l’incontournable domaine numérique et des jeunes sur la zone de Thiers où se déroule l’expérimentation Territoire Zéro Chômeur. Le développement se fera dans le respect d’un engagement environnemental fort et sur des domaines d’activités diversifiés et valorisants. Inserfac a également engagé une réflexion sur la rentabilité des ateliers qui sont dépendants des aides institutionnelles mais qui pourraient gagner en autonomie dès lors que leurs activités deviennent génératrices de profit.