Le hockey subaquatique est le seul sport subaquatique qui se joue au fond de l’eau, contrairement au Water-polo qui se joue à la surface de l’eau. Très peu médiatisé, ce sport a pourtant permis à la France de briller puisque son équipe tricolore est double championne du Monde.
À Clermont, la piscine Coubertin est le lieux d’entrainement du Clermont Hockey subaquatique, club présidé par Karine Paulin
7 Jours à Clermont : De quel pays vient ce sport encore pas très connu chez nous ?
Karine Paulin : Cela vient d’Angleterre et a été inventé en 1954. Ce sont des pêcheurs qui pêchaient en apnée et qui cherchaient pendant la trêve, de quoi garder la cadence sportive. Du coup, ils ont créé ce sport qui commence à se développer dans nos contrées.
7JàC : C’est un sport qui demande pas mal de condition physique ?
K. P : Tout vient à qui sait attendre, mais il est vrai que plus nous commençons tôt, plus c’est facile au niveau de la capacité d’apnée. Tout cela se travaille et si l’on prend du plaisir, ce sera plus facile de performer. Il faut avoir une bonne lecture du jeu, car au fond de l’eau, impossible de se parler.
7JàC : Quel équipement est nécessaire pour pouvoir jouer au hockey subaquatique ?
K. P : Les joueurs sont équipés d’un maillot de bain, d’un gant pour se protéger du carrelage du fond de la piscine,
d’une cross (30cm) et d’un bonnet de bain comme au water-polo qui permet par sa forme, d’entendre le sifflet de l’arbitre sous l’eau. Il faut aussi des palmes, des masques et tubas.
7JàC : Une équipe est formée de combien de joueurs ?
K. P : Il y a 10 joueurs dans une équipe ; 6 sont dans l’eau et il y a 4 remplaçants. Il y a 3 avants, 3 arrières, il n’y a pas de gardien. Tout le monde défend et tout le monde attaque. Des buts en métal (aluminium ou inox) de 3 mètres sont installés de chaque côté. Le palet, lui, pèse 1,3 kg et il ne doit pas être envoyé dans la personne sous faute de pénalité. (Prison). Le temps de durée d’une rencontre est de 2 fois 15 minutes en présence de 2 arbitres.
Une quarantaine de licenciés à Clermont
7 Jours à Clermont : Combien d’adhérents avez-vous dans votre club ?
Karine Paulin : Sur Clermont, nous sommes environ une quarantaine de licenciés. Les jeunes peuvent nous rejoindre à partir de 10 ans ; il y a de la place pour toutes les tranches d’âge et pour tout le monde. Il faut savoir qu’en France, il y a presque 7000 joueurs de hockey subaquatique.
7JàC : Aussi bien en compétition qu’en loisir ?
K. P : Effectivement, il est possible de pratiquer cette discipline sur ces deux volets. Pour la compétition, nous accédons plus facilement aux championnats de France, du fait que nous ne soyons pas nombreux au niveau des équipes. Pour la section loisir, c’est le plaisir d’évoluer ensemble qui est d’abord recherché.
7JàC : À quelle fréquence ont lieu les compétitions ?
K. P : Nous avons un championnat régional qui se fait une fois dans l’année et un championnat de France une fois dans l’année également. Sinon, nous avons des tournois comme celui que nous organisons en janvier avec 240 compétiteurs répartis en 24 équipes.
7JàC : Un sport que vous tenez médiatiser d’avantage ?
K. P : Oui, notre sport commence à être bien diffusé sur les réseaux sociaux et notamment par More-Sports sur Paris qui filme et explique tout ce qui se passe autour du hockey-subquatique. Nous arrivons à trouver des sponsors pour les équipes de France. À Paris, ils ont leur propre championnat, car il y a beaucoup d’équipes. Il y a des coupes d’Europe et des coupes du Monde tous les 4 ans. Nous sommes rentrés dans le domaine « sportif de haut niveau » il y a 2 ou 3 ans. Nous faisons partie de la FFESM (fédération française d’études et de sports sous-marins).
7JàC : Finalement, c’est un sport que vous conseillez ?
K. P : Beaucoup de gens pensent qu’ils ne pourront pas y arriver. De mon côté, j’ai découvert le hockey à 40 ans et ma fille à 10 ans. Cette dernière a performé et a réalisé de superbes choses. Pour quelqu’un qui aime l’eau et qui en a marre de faire des longueurs, cette discipline est un bon compromis.
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